Inclusion de l'Amérique latine et des Caraïbes dans un plan d’intervention humanitaire mondial financé à hauteur de 2 milliards de dollars

Afin de protéger des millions de personnes, les Nations Unies ont lancé, le 25 mars, un plan de réponse humanitaire mondial coordonné de 2 milliards de dollars destiné à lutter contre la COVID-19 dans les pays déjà confrontés à une crise humanitaire. En Amérique latine et dans les Caraïbes, ce plan comprend la Colombie, Haïti et le Venezuela, ainsi que le Plan régional d’intervention en faveur des réfugiés et des migrants du Venezuela, lequel couvre 17 pays*.
"Le virus arrive dans des pays déjà éprouvés par des crises humanitaires générées par des conflits, des catastrophes naturelles, ou les effets du changement climatique", a déclaré le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, à l’occasion du lancement du plan d’intervention. "Même dans les pays les plus riches, les systèmes de santé fléchissent sous la pression. Si nous n’entreprenons pas des actions décisives dès maintenant, je crains que le virus ne se propage dans les pays les plus fragiles et ne fragilise le monde entier à mesure qu’il continuera à circuler à travers la planète en faisant fi des frontières."
L’objectif visé par l’ONU avec le Plan de réponse humanitaire global (en anglais : Global Humanitarian Response Plan, ou GHRP) est de mobiliser 2 milliards de dollars pour fournir des lots de produits essentiels comme des traitements médicaux ou des équipements de laboratoire permettant de détecter le virus, installer des stations pour le lavage des mains dans les camps et les établissements humains, lancer des campagnes d'information à l’attention du public sur les mesures de prévention individuelles à prendre pour se protéger du virus et établir des ponts aériens et des pôles en Amérique latine, en Afrique et en Asie pour être en mesure de déployer sur le terrain des travailleurs/euses humanitaires et de livrer des fournitures dans les endroits qui en ont le plus besoin.
Le Plan de réponse humanitaire global permet d’unifier les appels lancés pour contribuer à la lutte contre la COVID-19. Il se fonde sur les contributions apportées par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'UNICEF, l'OIM, le PNUD, le FNUAP, l'ONU-HABITAT, le HCR et le PAM, ainsi que sur les contributions de nombreuses ONG humanitaires de premier plan et du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.
Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires de l’ONU, Mark Lowcock, a souligné que ce plan était destiné à appuyer les efforts de l'ensemble de la communauté humanitaire et pas uniquement ceux de l’ONU.
"Un large éventail d'organisations, dont de nombreuses ONG nationales et internationales, auront un rôle crucial à jouer dans la réponse", a insisté M. Lowcock. "Ces organisations pourront accéder aux financements que ce plan génère par le biais d'accords de partenariat avec les entités des Nations Unies, de mécanismes de financement commun (notamment le Fonds central des Nations Unies pour les interventions d'urgence (CERF) et les fonds de financement commun par pays) et de financements directs accordés par les donateurs."
L'ONU appelle les gouvernements à continuer à financer les plans actuels d’intervention humanitaire et d'aide aux réfugiés et met en garde contre le fait que la réaffectation de ces fonds à d’autres programmes ne ferait qu'accroître la probabilité que le coronavirus se propage parmi les personnes les plus vulnérables.
Avec 9.252 cas de COVID-19 confirmés et 180 décès enregistrés en Amérique latine et dans les Caraïbes à la date du 26 mars, de nombreux pays de la région ont déjà pris des mesures pour enrayer la propagation du virus, conformément aux recommandations de l'OMS. Les équipes des Nations Unies présentes dans la région aident déjà les gouvernements à déployer leur réponse. Toutefois, l'impact de la crise est d’ores et déjà important et menace de provoquer des crises sociales, économiques et politiques dévastatrices qui pourraient avoir de profondes répercussions sur les pays dans les années à venir et réduire ainsi à néant les gains réalisés ces dernières années en matière de développement.
"La pandémie a un impact social et économique profond, probablement sans précédent, sur notre région. Elle va toucher plus particulièrement les personnes pauvres, les femmes, les enfants, les travailleurs/euses du secteur informel, les populations autochtones, les migrants/tes, les réfugiés/ées, entre autres groupes de populations", s’est inquiété Christian Salazar Volkmann, Directeur du Bureau des Nations Unies pour la coordination des activités de développement en Amérique latine et dans les Caraïbes.
"Les Coordonnateurs/trices résidents/tes des Nations Unies travailleront main dans la main avec les organismes humanitaires pour aider les pays à répondre aux besoins humanitaires des populations vulnérables. Avec les entités de l'ONU chargées des questions de développement, nous aiderons les États et les sociétés, dans le cadre du Programme 2030, à relever les défis qui les attendant à plus long terme dans le domaine des soins de santé, de l'éducation, de la protection sociale, de la relance économique et d'autres secteurs encore.
*Argentine, Aruba, Bolivie, Brésil, Chili, Colombie, Costa Rica, Curaçao, République dominicaine, Équateur, Guyana, Mexique, Panama, Paraguay, Pérou, Trinité-et-Tobago, Uruguay.
Références :
Plan de réponse humanitaire global COVID-19
Plan de réponse humanitaire global COVID-19. Version abrégée
Page de l'Organisation mondiale de la santé
Plan régional d’intervention en faveur des réfugiés et des migrants du Venezuela (en anglais : Refugee and Migrant Response Plan, ou RMRP)
Point de presse sur le Plan de réponse humanitaire global COVID-19
Pour plus d'informations, veuillez contacter :
OCHA en Amérique latine et dans les Caraïbes : Véronique Durroux-Malpartida, Cheffe de l'Unité Information et Plaidoyer : durroux@un.org
Bureau des Nations Unies pour la coordination des activités de développement en Amérique latine et dans les Caraïbes : Zerina Karup, Responsable régionale de la communication par intérim : zerina.karup@un.org