Les hauts responsables de l'ONU s'engagent à intensifier les initiatives de promotion du développement durable afin de sauver des vies, protéger les économies et aider les pays à mieux se relever de la COVID-19
New York, le 13 mai 2020 - Le Groupe des Nations Unies pour le développement durable a tenu, aujourd'hui, une réunion virtuelle pour coordonner l’appui de l’ONU aux pays afin que ceux-ci puissent surmonter la pandémie de COVID-19 et se reconstruire sur des bases plus solides. Les membres du groupe, représentés par les chefs/cheffes de 41 entités de l'ONU chargées des questions de développement, ont également examiné les progrès réalisés d’une part dans le renforcement de la collaboration entre les secteurs de l’humanitaire et du développement et, d’autre part, dans la consolidation des réformes lancées par le Secrétaire général António Guterres en vue d’accentuer l’appui de l'ONU à la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030.
Mme Amina J. Mohammed, Vice-Secrétaire générale des Nations Unies et Présidente du Groupe des Nations Unies pour le développement durable, a déclaré que la pandémie de COVID-19 était une urgence sanitaire, humanitaire et socio-économique mondiale.
"Derrière les chiffres se cachent des personnes humaines et des familles. La pandémie de COVID-19 a mis beaucoup de choses en suspens et a exacerbé des problèmes graves qui étaient déjà là, notamment le problème des inégalités et celui du changement climatique. La façon dont le système des Nations Unies réagit actuellement va nous permettre de mettre en œuvre nos réformes et ainsi de mieux faire face à cette crise du développement à laquelle il convient de s’attaquer en fonctionnant à plein régime", a-t-elle indiqué.
Les principaux responsables de l'ONU ont partagé leurs profondes inquiétudes concernant l'impact multidimensionnel et de grande ampleur de la pandémie de COVID-19. Si elle n'est pas traitée avec la détermination nécessaire, cette crise va accroître la pauvreté et les inégalités dans le monde entier et va compromettre les gains durement acquis en matière de développement durable, alors qu'il ne reste que 10 années au monde pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD) qu’il s’est donné pour but d’atteindre à l’horizon 2030. Seules des réponses socio-économiques immédiates et efficaces et un mouvement de solidarité internationale permettront d'atténuer les souffrances du monde, de sauver des vies et des moyens de subsistance et de protéger la santé des populations et de la planète pour les années à venir.
Les membres du Groupe des Nations Unies pour le développement durable ont discuté des efforts à déployer pour mettre en œuvre le Cadre des Nations Unies pour la réponse socio-économique immédiate à la COVID-19, lequel vient en application des recommandations du Rapport du Secrétaire général de l’ONU intitulé "Responsabilité partagée, solidarité mondiale et action immédiate en faveur des personnes vulnérables". Ce Cadre appelle à protéger les emplois, les entreprises et les moyens de subsistance des populations afin de remettre en mouvement les sociétés et les économies le plus rapidement possible, de sorte qu’elles se relèvent mieux de la crise et s’engagent sur la voie d’un développement plus durable, enraciné dans le principe de l’égalité des genres et plus neutre en carbone, c’est-à-dire sur la voie d’une normalité plus viable que "la normalité d’avant". En s'appuyant sur les réformes déjà opérées pour transformer le système des Nations Unies pour le développement, l’ensemble des chefs d'État et de gouvernement se sont engagés à tirer le meilleur parti possible des ressources de l’ONU aux niveaux mondial, régional et local afin de venir en aide aux pays, aux groupes et aux personnes les plus vulnérables qui encourent le risque d'être laissés pour compte. Cette approche a été complétée par la création récente du Fonds des Nations Unies pour l’action face à la COVID-19 et pour le relèvement, qui a été lancé début avril par le Secrétaire général de l’ONU pour catalyser les interventions conjointes des équipes de pays des Nations Unies.
Les équipes de l'ONU, qui opèrent dans 162 pays et territoires, mettront en œuvre ce plan de relèvement au cours des 12 à 18 mois à venir sous la direction des Coordonnateurs/trices résidents/tes de l'ONU, qui s’appuient sur un réseau mondial et régional d’experts. Les Coordonnateurs/trices résidents/tes travaillent déjà main dans la main avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour aider les pays à endiguer la transmission du virus de la COVID-19. En tant que responsable technique des efforts de relèvement socio-économique, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) appuiera lui aussi l’action des Coordonnateurs/trices résidents/tes et les équipes de l’ONU travailleront ensemble sur tous les fronts de la riposte. Afin de garantir la fourniture d’un appui solide aux pays en matière d’élaboration des politiques, les Coordonnateurs/trices résidents/tes travaillent en étroite collaboration avec le Département des affaires sociales et économiques (DESA), les Commissions économiques régionales et d'autres agences spécialisées pour mettre en œuvre, au niveau des pays, le Cadre des Nations Unies pour la réponse socio-économique immédiate à la COVID-19.
Alors que la pandémie de COVID-19 sévit, les crises humanitaires prolongées déclenchées par les conflits, la pénurie de ressources ou les catastrophes naturelles persistent et vont très certainement s'aggraver encore, comme l'a signalé le Comité directeur mixte chargé de promouvoir la collaboration entre les secteurs de l’humanitaire et du développement. Dans l’optique de répondre à cette problématique, le Groupe des Nations Unies pour le développement durable a également examiné les progrès réalisés dans le renforcement de la collaboration entre les secteurs de l’humanitaire et du développement, en se concentrant prioritairement sur les pays présentant des niveaux élevés de vulnérabilité et où coexistent des défis humanitaires, de consolidation de la paix et de développement.