Au Brésil, pendant la pandémie, des réfugiés syriens offrent des plats cuisinés aux personnes âgées
Avec l’arrivée de la pandémie de COVID-19 à Sao Paulo - l'État qui compte le plus grand nombre de cas de contamination au Brésil - le couple de réfugiés syriens Talal et Ghazal Al-Tinawi a vu ses revenus baisser à mesure que le nombre de commandes passées à son service de livraison de plats arabes a diminué. Malgré cela, ils ont décidé de mettre en place un système alternatif de solidarité pour aider à endiguer la transmission de ce nouveau virus.
Ils se sont mobilisés pour augmenter leur production afin de pouvoir livrer 300 déjeuners emballés aux personnes âgées, lesquelles font partie des groupes de population les plus vulnérables et les plus à risque de contracter la maladie. Conformément aux recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Talal et Ghazal livrent les repas au domicile des personnes dans des conditions de sécurité optimales.
"Nous sommes arrivés au Brésil il y a sept ans et nous sommes reconnaissants envers les Brésiliens, qui nous ont reçus les bras ouverts et nous ont toujours aidés à nous en sortir. Maintenant, il est temps de donner en retour ce que nous pouvons offrir de meilleur : des plats de notre gastronomie arabe à ceux qui en ont besoin, c’est-à-dire aux personnes âgées", explique Talal, ingénieur en mécanique.
"Nous avons vécu une situation similaire en Syrie, où nous ne pouvions pas sortir de chez nous à cause de la guerre. Nos vies étaient menacées et nous sommes partis parce que nous n’avions pas d'autre choix. Connaissant ce genre de difficultés, nous avons posté une annonce sur notre réseau social pour faire connaître notre initiative et d'innombrables commandes ont commencé à nous parvenir", raconte Ghazal, qui, très attentive aux conditions d’hygiène, aide son mari en cuisine.
Comme cette famille de réfugiés syriens, beaucoup d’autres réfugiés tentent eux aussi de reconstruire leur vie au Brésil en ouvrant une petite affaire de vente de plats traditionnels. L'Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a justement apporté son soutien à Talal et Ghazal en faisant la promotion de leur activité de dans son listing d’entreprises locales gérées par les réfugiés au Brésil.
Par ailleurs, le HCR et l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) s'associent à d'autres entités de l’ONU ainsi qu’à la société civile pour produire des matériels de sensibilisation multilingues et des supports d’information sur les gestes barrières à l’attention des réfugiés et des migrants.