La sécurité avant tout : En République démocratique populaire lao, on protège les femmes, les jeunes et les enfants pendant la pandémie de COVID-19

Récit du FNUAP et de l'UNICEF en République démocratique populaire lao
Note : Cette histoire est inspirée d'expériences réelles vécues par plusieurs migrants. Les noms et informations géographiques mentionnés dans ce récit ont été modifiés pour protéger l'identité et la vie privée de ces personnes.
"Vous voulez connaître mon histoire ? Eh bien, c'est l'histoire d'une rencontre qui a fait que j’ai croisé le chemin de personnes extraordinaires qui m'ont écoutée et soutenue". C’est en ces termes que s’est exprimée Anong, une jeune femme de la République démocratique populaire lao, en commençant à nous raconter son histoire.
Anong est âgée de 20 ans. Elle a souffert de graves problèmes de santé et d'anxiété en raison de la crise de la COVID-19. "Je vivais avec un homme et les choses n'étaient pas faciles. Il me forçait à avoir des relations intimes", raconte-t-elle. "Après le confinement, il s’est mis à voir quelqu'un d'autre tout en étant avec moi. Je me suis tue et j'ai accepté la situation. Je n'étais pas protégée et j'ai contracté une infection sexuellement transmissible."
Anong était désespérée. Elle savait que les centres de santé affectaient la plupart de leurs ressources à la prise en charge des patients atteints de la COVID-19. Ne pouvant trouver de l'aide nulle part et confrontée au silence et à la violence chez elle, Anong a vu sa situation empirer. Mais elle n'était pas la seule à pâtir de l’absence de soutien. Les jeunes vivant dans les régions reculées du pays, ayant un faible niveau d'éducation et appartenant aux communautés lesbiennes, gays, bisexuelles et transsexuelles ont eux aussi pâti d’une absence de protection de leurs droits sexuels et procréatifs.
Anong est tombée un jour sur un prospectus où il était question d’un service public soutenu par l'ONU auquel pouvaient faire appel les femmes et les enfants en toute confidentialité. Curieuse de savoir de quoi il s’agissait, elle s'est rendue au dispensaire en question.
"La personne qui m’a accueillie a été très gentille avec moi", se souvient Anong. "Elle m'a rassurée, nous avons pu parler et elle m'a donné un traitement. Elle m'a demandé de revenir et m’a donné un numéro de téléphone que je pouvais appeler à tout moment si je ne me sentais pas bien."
Ce dispensaire fait partie des structures de soins soutenues financièrement par les Nations Unies. Dans le cadre d'un programme conjoint de l'ONU, l'OMS, le FNUAP, l'UNICEF et le Luxembourg ont conclu un partenariat avec le ministère de la Santé pour aider à améliorer la santé des femmes, des nouveau-nés, des enfants et des adolescents en République démocratique populaire lao, à travers un appui à la mise en œuvre de la stratégie et du plan d'action nationaux pour la santé procréative, maternelle, néonatale et infantile couvrant la période 2016-2025.

Ce programme conjoint permet également de soutenir financièrement les centres de santé de proximité destinés aux femmes et aux enfants vivant dans des zones reculées du pays. Les femmes bénéficient de conseils dans le domaine du planning familial et de la contraception ; les femmes enceintes bénéficient de contrôles prénataux ; les enfants sont vaccinés, leur développement fait l’objet d’un suivi et on montre aux mères comment leur préparer des repas nutritifs. Tout ce travail est réalisé en étroite collaboration avec les autorités, les organisations et les communautés locales, y compris avec les femmes et les jeunes eux-mêmes.
"J'ai pu constater beaucoup de changements chez les enfants de mon village", explique Konghom, une bénévole responsable des activités de sensibilisation menées dans le cadre du programme conjoint, dans la province de Savannakhet, où vit Anong. "Avant, je voyais beaucoup d'enfants qui ne mangeaient pas bien et qui souffraient de diarrhée. Maintenant les enfants grandissent généralement bien et tombent moins souvent malades."
Ces services de proximité sont très appréciés des usagers qui en bénéficient. Anong évoque le jour de sa première venue au dispensaire : "J'ai trouvé une nouvelle famille. Vous ne pouvez pas imaginer l'impact que peut avoir une aide de ce genre sur les jeunes femmes comme moi, qui vivent dans la crainte d’être jugée par la société."
Article produit par le FNUAP et l'UNICEF en République démocratique populaire lao, avec l’appui éditorial de Paul VanDeCarr, du Bureau de la coordination des activités de développement (BCAD). Pour en savoir plus sur l’action menée dans le pays par l’équipe de l’ONU, consultez le site LaoPDR.UN.org.














