La COVID-19 est une nouvelle maladie qui "ne respecte ni les frontières nationales, ni les limites sociales, ni les systèmes politiques, ni les valeurs culturelles". Elle se propage rapidement et largement, entraînant tout le monde dans la peur et la panique.
Même les îles les plus petites et les plus éloignées qui ont peu de liens avec le reste du monde se sentent en danger et exposées.
Les Tokélaou sont entourées par l'océan et situées à 24h de ferry des Samoa : c’est là le seul moyen d’accès à ces îles paisibles et pittoresques. Par le biais du Département de la santé, les dirigeants des Tokélaou prennent des mesures strictes pour empêcher la COVID-19 de se propager sur les îles et s'assurer que la population sera protégée.
Dans cette nation aux trois atolls qui compte environ 1.400 habitants, le système de santé est extrêmement sollicité en raison de l'augmentation du nombre de cas de maladies non transmissibles, ainsi que du manque d'équipements, de personnels de santé, notamment. Ce sont là quelques-unes des difficultés majeures qui ont incité les Tokélaou à renforcer toutes les mesures de précaution pour éviter que la COVID-19 ne cause une immense détresse à leurs communautés vulnérables.
Les Tokélaou sont de très petites îles. Pourtant, elles se sont engagées à suivre et à évaluer la situation de l'épidémie au niveau mondial. À partir de là, elles ont tiré quelques leçons, identifié leurs faiblesses et leurs contraintes et planifié la meilleure façon de se préparer à répondre à cette crise.
Les Tokélaou, comme la plupart des nations insulaires du Pacifique, n'ont pas la capacité hospitalière de prendre en charge tous les patients de COVID-19 qui se trouveraient dans un état grave et critique. C’est pourquoi l'importation de la COVID-19 aux Tokélaou doit être évitée à tout prix. Des restrictions frontalières sont en place et tous les passagers subissent un contrôle de santé aux Samoa avant de s'y rendre. Ils doivent présenter un certificat médical et l’embarquement est interdit à toute personne ayant voyagé dans un pays où se propage la COVID-19.
L'équipage du ferry Mataliki, qui transporte les passagers vers les Tokéaou, a été formé à la recherche de cas suspects. De plus, des informations et des produits d’hygiène sont mis à disposition des passagers pour leur permettre de se nettoyer les mains, de garder une distance physique avec les autres et de tousser ou éternuer en minimisant le risque de transmission du virus.
Mais on n'est jamais trop prudent et, si la COVID-19 devait atteindre les Tokélaou, le personnel de santé serait prêt à diagnostiquer des cas et à administrer un traitement immédiatement. Les Nations Unies, par l'intermédiaire du bureau de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) basé à Apia, se sont rendues sur le terrain et ont organisé pour la population des trois atolls une série de formations et de sessions d'information pour lui permettre de comprendre les symptômes de la COVID-19 et de se familiariser avec les gestes barrières de base à respecter pour rester en sécurité.
Le Plan de prévention et de préparation des Tokélaou à la COVID-19 servira de référence aux plans et mesures que les habitants de Nukunonu, Fakaofo et Atafu devront appliquer si la COVID-19 venait à perturber les activités habituelles de leurs communautés.
Les Tokélaou sont l'un des quatre pays membres rattachés au Bureau multi-pays de l’ONU basé à Apia, aux Samoa. Le gouvernement néo-zélandais et le gouvernement tokélaouan considèrent officiellement les Tokélaou comme une nation. En 2007, l'Assemblée générale des Nations Unies a inclus les Tokélaou dans sa liste des territoires non autonomes.
Cet article a été publié à l'origine ici et traduit en français par le Bureau de la coordination des activités de développement (BCAD).