Nouvelles du terrain #19 : Aider ensemble les pays à mieux se relever
Compte tenu de l'ampleur et la portée de la crise de la COVID-19, les équipes de l’ONU travaillent ensemble, sous la direction des coordonnatrices et coordonnateurs résidents, sur tous les aspects de la réponse. En ce 24 juillet 2020, nous avons choisi de présenter un certains nombre d’actions menées par l’ONU de manière coordonnée à travers le monde afin d’aider les pays à se remettre du choc sanitaire, social et économique provoqué par la pandémie.
Tchad
Au Tchad, où l'on compte près de 900 cas confirmés et plus de 70 décès. Alors que le pays prévoit de rouvrir ses frontières, l'équipe de l’ONU, dirigée par la coordonnatrice résidente Violet Kakyomya, aide le pays à renforcer la capacité de ses centres de soins d'urgence à traiter de nouveaux patients potentiels tout en apportant son appui au relèvement socio-économique.
Sur le front sanitaire, l'Agence de l’ONU pour les réfugiés (UNHCR) a fourni une tente à l'autorité nationale de l'aviation civile pour permettre de placer les passagers en quarantaine. Le Programme des Nations Unies pour le développement (UNDP) a fourni des lits, des respirateurs et d'autres équipements aux centres de santé, tandis que le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a organisé des campagnes de communication sur la prévention de l'infection.
L'équipe de l’ONU soutient par ailleurs les personnes les plus vulnérables, notamment les réfugiés. Le HCR a creusé deux nouveaux puits pour éviter la surpopulation dans les stations d'eau et a fait don de produits d'assainissement aux camps de réfugiés. Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) mène des enquêtes pour évaluer les besoins humanitaires, tandis que le PNUD forme les agents de la force publique à prévenir la propagation de l'infection dans les établissements pénitentiaires.
S’agissant des écoles, l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) forme les enseignants aux cours à distance et a distribué des dizaines de tentes, de dispositifs GPS et d'ordinateurs dans la région du lac Tchad.
Djibouti
À Djibouti, on compte actuellement plus de 5.000 cas signalés et plus de 50 décès dus à la COVID-19. En plus de répondre aux besoins sanitaires urgents, l'équipe de l’ONU, dirigée par la coordonnatrice résidente Barbara Manzi, aide les autorités à faire face aux répercussions socio-économiques de la crise et à planifier la réouverture des frontières et la rentrée scolaire.
L'UNICEF et le HCR fournissent des milliers d’articles de nettoyage, des équipements de protection et du matériel de laboratoire, des kits d'abris temporaires et des concentrateurs d'oxygène, contribuant ainsi à renforcer la capacité du pays à prévenir les contaminations et à traiter les patients. La protection des travailleurs sanitaires et des réfugiés constitue un des objectifs clés.
L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) met en place des zones de dépistage et forme les fonctionnaires aux mesures de prévention et de contrôle des infections aux postes frontières.
Afin d’aider les gens à subvenir à leurs besoins et soulager les milliers de foyers touchés par la COVID-19, notamment les familles de patients atteints du VIH, le Programme alimentaire mondial (PAM) distribue des bons alimentaires et l'UNICEF envoie de l’argent aux familles, comme mesure temporaire pour les empêcher de tomber dans la pauvreté.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS), en collaboration avec le gouvernement et d'autres partenaires locaux, fait participer les jeunes à la lutte contre la COVID-19 et les informations erronées par le biais de plateformes en ligne et de hackathons. L'UNICEF travaille avec le ministère de l'éducation pour développer un plan national pour la rentrée scolaire, ainsi que des programmes de soins et de protection adaptés pour les enfants sans foyer ou vivant dans la rue.
Guatemala
Au Guatemala, on compte plus de 38.000 cas confirmés et plus de 1 400 décès. L'équipe de l’ONU, dirigée par la coordonnatrice résidente Rebeca Arias, investit un million de dollars “Recover Better Fund”, le fonds d'affectation spéciale du Secrétaire général pour l'action face à la COVID-19 et pour le relèvement, afin de répondre aux besoins sanitaires et socio-économiques urgents, en mettant l’accent sur l’aide aux personnes les plus vulnérables.
Grâce à ces fonds, l'Organisation panaméricaine de la santé a dispensé des formations aux travailleurs sanitaires de première ligne. Par ailleurs, le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), l'UNICEF, l'OIM, le HCR et l'ONU Femmes travaillent auprès des femmes, notamment des femmes migrantes et des réfugiées, pour leur apporter une assistance et des soins, en leur distribuant de la nourriture et en leur apportant un soutien en santé mentale.
Nous aidons en outre le gouvernement à fournir une assistance aux personnes revenant au Guatemala depuis le Mexique ou les États-Unis, en identifiant celles qui ont des besoins de protection particuliers. Le HCR aide également à identifier ces rapatriés et à les conseiller. Il a fourni, dans ce cadre, des unités de logement, des lits, des couches et d'autres produits.
Léquipe de l’ONU apporte par ailleurs son concours à l’évaluation des conséquences sociales et économiques de la pandémie. Compte tenu du fait qu’approximativement la moitié des ménages guatémaltèques dépendent des transferts d’argent, l'impact que pourrait avoir une réduction drastique de ces paiements inquiète particulièrement.
Pour sa part, le Bureau des Nations Unies pour les services d'appui aux projets (UNOPS) aide le gouvernement à s’approvisionner pour environ 4 millions de dollars d'articles de première nécessité, dont 75.000 tests de dépistage de la COVID-19, 1,5 million d'articles à usage chirurgical et médical, 47 millions d'articles de laboratoire ainsi que des médicaments essentiels pour le traitement des patients diagnostiqués positifs à la COVID.
Jordanie
En Jordanie, où plus de 1.200 cas confirmés et 11 décès ont été rapportés, l'équipe de l’ONU, dirigée par le coordonnateur résident Anders Pedersen, a lancé son cadre socio-économique en vue d’aider le pays à se relever plus rapidement et plus durablement de l'impact du virus. L'économie devrait se contracter de 3,4 %, avec une baisse des recettes de plus de 800 millions de dollars enregistrée pour le seul mois d'avril. Le nouveau cadre socio-économique est la feuille de route de l’action conjointe des Nations Unies, du gouvernement jordanien et des partenaires. L’objectif est de sauver des vies et préserver les moyens de subsistance, avec une attention particulière pour les femmes et les enfants, en faisant en sorte que les systèmes de protection sociale soient plus inclusifs et en stimulant l’activité des entreprises vertes et inclusives.
De son côté, le PNUD contribue à améliorer les moyens de subsistance des communautés pauvres grâce à un financement de 1,5 million de dollars de l'Italie. L'Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) fournit quant à elle une aide pécuniaire mensuelle et un soutien aux réfugiés, notamment aux réfugiés handicapés.
Le FNUAP aide les personnes ayant survécu à des violences domestiques, tandis que l'ONU Femmes travaille avec les médias pour lutter contre la circulation d’informations erronées et améliorer la qualité du traitement de l’information portant sur les femmes et les filles. L' ONU a publié une déclaration exprimant sa consternation et sa tristesse après le meurtre violent d'une jeune femme près de chez elle, un crime qui aurait été perpétré par le père de cette jeune femmes. L’ONU aide le gouvernement et les bonnes personnes, à leur fournir des services sûrs et une justice sans danger. L’ONU travaille également la société civile à orienter les victimes ayant survécu à des violences basées sur le genre vers à déployer à plus grande échelle les campagnes de sensibilisation du public afin d'éliminer la violence sous toutes ses formes.
Somalie
En Somalie, où plus de 3.100 contaminations et 93 décès dus à la COVID-19 ont été rapportés, Adam Abdelmoula coordonne, avec le gouvernement et les partenaires de l’ONU, la réponse sanitaire, humanitaire et socio-économique de l'ONU à la pandémie. Il travaille également avec le Représentant spécial du Secrétaire général, James Swan.
L'OMS, le PNUD, le PAM et le Bureau d'appui des Nations Unies en Somalie ont contribué à renforcer la capacité de dépistage du pays et ont apporté leur appui aux centres de santé, aux hôpitaux et aux centres d'isolement dans plusieurs domaines.
L'UNICEF a formé plus de 750 professionnels de la santé à détecter et à gérer la COVID-19 et a dispensé des soins de santé de base à plus de 42.000 femmes et enfants.
L'UNICEF a en outre apporté son concours au déploiement de l'enseignement à distance pour plus de 116.000 enfants, dont plus de 40 % de filles.
Plus de 700.000 personnes ont par ailleurs reçu des produits et des services essentiels d’approvisionnement en eau et d'assainissement. Par le biais de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), 350.000 ménages ont bénéficié d'une aide pécuniaire sous forme d'argent mobile. Le PAM a distribué de la nourriture en nature et des bons alimentaires à plus de 300.000 personnes pour lutter contre l'insécurité alimentaire chronique.
En collaboration avec le gouvernement et les partenaires, l'équipe de l’ONU a en outre pu s’adresser à 10,9 millions de personnes grâce à des initiatives coordonnées de communication sur les risques et d’encouragement à la participation communautaire.
Outre la réponse apportée par l’ONU à la crise de la COVID-19, la Mission d'assistance des Nations Unies en Somalie appelle le président Mohamed Abdullahi Mohamed ‘Farmaajo’ et l’ensemble des dirigeants des États membres fédéraux de la Somalie à faire preuve d’un esprit de compromis constructif lors d’une réunion où ils se rencontreront prochainement. Les participants devraient débattre de sujets importants en rapport avec les priorités nationales et plus particulièrement avec les élections.