Nouvelles du terrain #20 : Un soutien renforcé aux plus vulnérables
Nous nous intéressons aujourd'hui à quelques-unes des actions mises en œuvre de façon coordonnée, à la date du 3 août 2020, en réponse à la COVID-19.
Amazone
Nos équipes de l’ONU au Brésil, en Colombie et au Pérou ont publié une déclaration commune appelant à renforcer l’appui à la région amazonienne et la réponse à la crise de la COVID-19 dans la région alors que la COVID-19 continue à y sévir. La pandémie impacte aussi des centaines de milliers de personnes parmi les populations autochtones.
Les équipes de l’ONU ont signalé qu’environ 170.000 personnes vivant dans des zones reculées le long du fleuve Amazone, à la frontière entre le Brésil, la Colombie et le Pérou, se trouvent dans une situation particulièrement préoccupante. En raison de la pandémie, et malgré les efforts déployés par les trois gouvernements pour répondre à la crise, les craintes se multiplient quant à la capacité des établissements de santé à faire face à la situation et à sauver des vies.
Les équipes travaillent avec les autorités nationales et locales pour renforcer le soutien aux populations autochtones de la région amazonienne. L'Organisation panaméricaine de la santé (OPS) contribue à augmenter la capacité d’accueil des hôpitaux ainsi que la capacité de dépistage et les équipes de l’ONU distribuent des équipements de protection individuelle et de la nourriture et mènent des campagnes de prévention dans les langues autochtones.
Malgré ces efforts, les moyens disponibles dans la région pour réagir face à la crise restent limités. Le manque de financements entrave considérablement la capacité à mener les actions déterminantes pour sauver des vies humaines.
Brésil
Au Brésil, où l'on compte désormais près de 2,4 millions de cas confirmés et plus de 86.000 décès dus à la COVID-19, l'équipe de l’ONU, dirigée par le coordonnateur résident Niky Fabiancic, travaille avec les autorités nationales et locales pour répondre aux besoins sanitaires urgents et limiter les autres effets de la pandémie. L'équipe travaille plus spécifiquement à atténuer ces impacts dans la région amazonienne afin de protéger les peuples autochtones et les communautés vulnérables.
Les unités sanitaires mobiles de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) viennent en aide aux réfugiés et aux migrants. L'OIM et ses partenaires locaux ont également livré 700 trousses d'hygiène, du mobilier et des appareils électroménagers (font partie des 700 ?) à des familles pauvres, notamment à celles venant du Venezuela. L'équipe de l’ONU apporte en outre un soutien en matière de paiements électroniques pour fournir aux réfugiés et aux migrants une aide pécuniaire immédiate, de manière à éviter qu’ils ne tombent dans la pauvreté.
Pour sa part, le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) se concentre sur la prévention grossesses non désirées chez les adolescents tout en travaillant auprès de la population LGBTQI+ dans le pays. De son côté, le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a travaillé avec 300 filles issues de milieux vulnérables et plus de 30 fonctionnaires pour ajuster les politiques publiques et les services publics visant à protéger et à autonomiser les filles durant la période de pandémie. L'UNICEF a en outre fourni plus de 7.000 trousses d'hygiène aux communautés afro-brésiliennes du Nord du pays.
Par ailleurs, l'OIM, l'UNICEF, le FNUAP et l'Agence de l’ONU pour les réfugiés (HCR) ont aidé les autorités locales à reloger près de 160 autochtones de la communauté Warao dans un nouvel abri permanent. Des trousses d'hygiène et des couches ont également été distribuées aux familles de réfugiés et de migrants, tandis qu’une séance de cinéma ouverte et informative a été organisée pour les Vénézuéliens.
ONU Femmes, en partenariat avec le HCR et l'UNICEF, a mené les échanges avec l’équipe spéciale chargée de lutter contre la COVID-19 au sein des communautés, en vue d’élaborer des messages à l’attention des communautés de migrants concernant la réouverture des entreprises la semaine dernière dans la région du nord.
Monténégro
Au Monténégro, où plus de 3.200 cas de COVID-19 ont été signalés et plus de 50 décès attribués au virus, l'équipe de l’ONU est dirigée par la coordonnatrice résidente Fiona McCluney.
Grâce à la réaffectation de plus de 2 millions de dollars et la collecte plus de 5,5 millions de dollars, l'ONU appui la réponse du pays à la crise sur plusieurs fronts. Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et le Bureau des Nations Unies pour les services d'appui aux projets (UNOPS) ont pu acquérir du matériel médical et des équipements de protection.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) ,quant à elle a fourni des conseils pour le renforcement des capacités de prise en charge clinique et en laboratoire et l’UNICEF a apporté son appui aux actions de communication sur les risques.
Le HCR et l'OIM ont en outre fourni des services aux communautés vulnérables.
L'équipe de l’ONU s’est concentrée sur la dimension socio-économique de la crise et a collecté des données sur l'impact de la COVID-19 sur les groupes de population les plus vulnérables. Elle a travaillé en étroite collaboration avec les autorités nationales en vue de l’élaboration d'un plan national de réponse socio-économique. Le PNUD et l'Organisation internationale du Travail (OIT) ont, eux aussi, produit des rapports sur l'impact de la COVID-19 sur les entreprises privées et formulé des recommandations pour soutenir le redressement économique.