Nouvelles du terrain n°34 : Les équipes de l'ONU contribuent à garantir la sécurité et la dignité des personnes les plus démunies
Le monde a entamé l’année 2021 avec une volonté renforcée de lutter contre la COVID-19 et de venir en notamment à celles et ceux qui en ont le plus besoin.
Les équipes de l’ONU continuent à travailler avec les autorités nationales et locales du monde entier pour garantir la sécurité et la dignité des réfugiés, des migrants, des communautés autochtones et des enfants. Leurs efforts contribuent à améliorer la situation sanitaire et socio-économique des pays et à créer de meilleures conditions de vie pour les personnes les plus exposées à la pandémie et à ses effets. Les équipes de l’ONU dispensent des formations aux premiers secours, livrent des fournitures et des équipements qui permettent de sauver des vies, assurent la protection des droits fondamentaux des personnes qu’elles aident et font en sorte qu'aucun adulte ni enfant ne soit laissé pour compte.
Voici un certain nombre d’actions menées de façon coordonnée par les équipes de l’ONU dans le monde pour faire face à la pandémie.
Bosnie-Herzégovine
À la suite de la forte mobilisation de plusieurs acteurs, dont l'Union européenne et l'ONU, l’équipe de l’ONU en Bosnie-Herzégovine est satisfaite de constater que les autorités déploient des efforts considérables pour trouver une solution à la situation des migrants et des réfugiés.
Nos collègues nous rapportent que des dispositifs permettant de sauver des vies sont mis en place sur le site de Lipa. Les personnes sont provisoirement hébergées sur ce site, dans des tentes installées par les forces armées nationales.
L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) se sont rendues à Lipa et affirment que la situation y est de plus en plus gérable.
L’équipe de l’ONU souligne toutefois qu’il reste encore beaucoup à faire, y compris à Lipa, pour que toutes les personnes ayant besoin d'un abri sûr et digne obtiennent de meilleures conditions d'accueil et aient accès à des services efficaces. Les équipes sur le terrain constatent que plusieurs centaines de personnes sont encore bloquées en Bosnie-Herzégovine, principalement dans le canton d'Una-Sana. Elles estiment qu'il faut multiplier le nombre de centres de distribution dans tout le pays pour alléger la charge actuelle, car la surpopulation aggrave les risques pour la santé et la sécurité des personnes, en particulier en temps de COVID-19.
Brésil
Au Brésil, sous la direction du Coordonnateur résident Niky Fabiancic, l'équipe de l’ONU apporte son appui au système de santé de l'État d'Amazonas, dans le nord du pays, pour l’aider à faire face à la pandémie.
Une équipe de l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS) se trouve actuellement à Manaus, la capitale. Elle soutient les efforts déployés par les autorités locales, nationales et de l'État pour lutter contre la COVID-19. Les experts de l'OPS/OMS ont rencontré les responsables de santé municipaux en vue de renforcer le protocole des unités de soins primaires à Manaus. Cette semaine, une équipe de l’OPS/OMS élargie est arrivée à Manaus pour renforcer cet appui dans la continuité d’un travail intensif réalisé par toute l'équipe de l’ONU sur cette région du nord du pays.
De son côté, le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) a acheté 60 bouteilles d'oxygène à la demande des autorités locales, l'objectif étant de soigner les nouveau-nés et les femmes admises dans les maternités avec un besoin urgent d'oxygène.
Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a livré 250 trousses d'hygiène et 250 paniers alimentaires aux communautés autochtones de Manaus. L'UNICEF a en outre livré au pays plus de 60.000 trousses d'hygiène, 101.000 masques et 575.000 barres de savon. Ces produits sont tous destinés aux personnes vulnérables, aux personnes vivant dans la rue, aux riverains, aux autochtones, aux personnes âgées et à celles qui vivent dans des foyers. Les familles vénézuéliennes des réfugiés et des migrants de l'État d'Amazonas bénéficient également de la distribution de ces produits.
Pour sa part, l'OIM s’efforce de freiner la transmission de la COVID-19 entre les communautés autochtones et riveraines. Depuis le début de l'année, 2.600 trousses d'hygiène et de nettoyage ont été distribuées aux établissements de santé dans deux régions amazoniennes, l’Amazonas et le Roraima.
Amérique centrale : Guatemala le Honduras
Amérique centrale: Guatemala le Honduras Guatemala et au Honduras travaillent main dans la main avec les gouvernements respectifs des deux pays et leurs partenaires pour protéger un convoi de migrants qui se trouve actuellement au Guatemala.

L'UNICEF, l'OIM, le HCR et le Bureau des droits de l'homme des Nations Unies (HCDH) sont tous présents sur le terrain. Ils concentrent leurs efforts sur la prise en charge et la protection des enfants non accompagnés, le respect de la législation nationale et des normes internationales en matière de droits de l'homme, ainsi que sur la distribution d'eau, de nourriture et de trousses d'hygiène. Un programme d’aide au retour volontaire a également été mis en place et l'équipe de l’ONU assure dans ce cadre le suivi des personnes qui s’y inscrivent.
La Coordonnatrice résidente au Guatemala Rebeca Arias est en lien permanent avec le gouvernement pour faire en sorte que l’ONU fournisse aux autorités le soutien et les conseils techniques nécessaires et apporte aux migrants l’aide humanitaire dont ils ont besoin.
Au Honduras, l'équipe de l’ONU collabore avec le gouvernement et divers partenaires, dont des ONG internationales, pour coordonner la préparation du pays au retour volontaire de migrants honduriens. Selon les estimations officielles, l'équipe de l’ONU et les autorités préparent le retour de 1.500 migrants, dont un nombre important d'enfants. L'équipe de l’ONU s'intéresse également aux causes structurelles sous-jacentes des migrations, notamment la pauvreté, les inégalités, les effets de la COVID-19 et les deux tempêtes tropicales qui ont frappé l'Amérique centrale l'année dernière. Elle appelle en outre à la protection des droits des migrants et à la mise en place de parcours migratoires organisés et sûrs, tout en facilitant la tenue de concertations au niveau régional et sous-régional sur la question des migrations en Amérique centrale.
Lesotho
Au Lesotho, sous la direction de la Coordonnatrice résidente par intérim Anurita Bains, l'équipe de l’ONU continue de se mobiliser pour faire face à la pandémie.
L'équipe indique que, depuis le mois dernier, le nombre de cas de contamination à la COVID-19 et de décès liés au virus a augmenté [de] 100 % au Lesotho et qu’une deuxième vague sévère est en train de mettre à rude épreuve les systèmes de santé et les moyens de subsistance de la population.
La limitation des déplacements et les restrictions économiques rendent difficile l'exécution des programmes les plus essentiels de l’ONU sur le terrain.
L'équipe de l’ONU a aidé l'ensemble des 193 établissements de santé du pays à maintenir opérationnels leurs services essentiels, notamment les services de santé maternelle pour près de 200.000 femmes et les services de vaccination et de soutien pour plus de 22.000 enfants vivant avec le VIH.

En outre, l'équipe a dispensé des formations à plus de 13.000 agents de santé communautaires pour les aider à combattre la pandémie. L’ONU a par ailleurs construit près de 170 stations permanentes de lavage des mains, permettant ainsi à plus de 360.000 personnes d’avoir un meilleur accès à l'eau et aux services d’assainissement.
Plus de 160.000 personnes, dont des migrants de retour, ont bénéficié de transferts d'argent liquide destinés à les aider à amortir l'impact de la crise.
De plus, l’ONU a fait distribuer des semences à 35.000 ménages et mobilisé des ressources pour financer les bourses de plus de 50.000 bénéficiaires du Programme de bourses pour enfants (en anglais : Child Grant Programme).
L’ONU a également apporté son appui à la mise au point de trois nouvelles applications permettant de surveiller les cas de transmission communautaire du virus, mais aussi de signaler les cas de violence domestique. Enfin, une plateforme de commerce électronique a été créée pour aider les petits exploitants agricoles à traverser la crise.
Thaïlande
En Thaïlande, sous la direction de la Coordonnatrice résidente Gita Sabharwal, l'équipe de l’ONU travaille avec le gouvernement, le secteur privé et la société civile pour aider le pays à faire face aux effets de la pandémie.
L'OMS apporte son appui au ministère de la santé dans le cadre de la mise en place d’un nouveau modèle de soins de santé qui renforcera l'accès à la télémédecine tout en modifiant les voies d'accès au sein des établissements médicaux de manière à garantir la sécurité des patients et des personnels de santé.
Sur le plan socio-économique, et à la demande du gouvernement, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) surveille l’impact du plan de relance économique de la Thaïlande sur les moyens de subsistance de la population. Par ailleurs, en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) et l'Organisation internationale du Travail (OIT), le PNUD évalue les conséquences écologiques de la reprise.
L'équipe de l’ONU mobilise également le secteur privé pour l’inciter à réaliser des investissements verts et respectueux du climat en vue d’une reconstruction post-pandémie solide et inclusive. En partenariat avec le ministère de l'industrie, l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) fournit au pays une assistance technique en vue de mettre en place des brûleurs régénératifs et des appareils de traitement des déchets qui permettront de réduire les émissions de dioxine et de CO2 dans les usines d'acier et d'aluminium.
De leur côté, sachant que 12 millions d'enfants sont directement affectés par les fermetures d'écoles, l'UNICEF, l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) et l'Union internationale des télécommunications (UIT) travaillent avec les autorités pour recenser les écoles et les communautés qui n'ont pas accès à l'internet et pour développer davantage l'apprentissage en ligne.














