Des pommes, des noix et des tomates: Au Bélarus, une école sensibilise les élèves et les parents aux principes d’un mode de vie sain
Les dossiers médicaux des élèves de l’établissement scolaire de Davydovskaya montrent que seuls 22% des élèves sont en parfaite santé et que 50 % des élèves ont des problèmes digestifs.
Lorsque les parents ont été interrogés sur ce qu’est un mode de vie sain, aucun ne l'a associé à une alimentation saine. C'est de là qu'est née l’idée du Laboratoire de nutrition saine. L'équipe pédagogique a décidé de sensibiliser les élèves et les parents aux principes d'un mode de vie sain. Ce travail a commencé par la mise en œuvre d’une initiative simple: de nouveaux équipements, dont trois fours mixtes, ont été achetés pour l'école. Les fours mixtes peuvent produire à la fois une chaleur sèche et une chaleur humide et peuvent être utilisés pour cuire des légumes ou des pommes de terre à la vapeur, rapidement et délicatement. Ils représentent une alternative saine aux autres modes de cuisson. Même les frites servies aux élèves pour le déjeuner sont cuites à la vapeur. "C'est un moyen utile pour préparer des frites saines !", explique Svetlana Markevich, directrice de l'école secondaire Davydovskaya :
"Mais nous sommes allés plus loin: nous avons décidé de créer un laboratoire en plein air. Nous avons utilisé les deux cents mètres carrés du terrain de l'école pour cultiver des fruits et des légumes. Après tout, une alimentation saine passe aussi par la consommation de produits locaux".
Les déjeuners sont servis aux élèves gratuitement. Parfois, les repas servis à l’école sont plus sains et plus nutritifs que ceux qu'ils prennent à la maison. L'école a pu réduire ses coûts en cultivant ses propres légumes. L'argent ainsi économisé est utilisé pour acheter des fruits et des légumes qui ne peuvent pas être cultivés à l'école, comme par exemple les oranges ou les bananes.
L'année dernière, la parcelle de terrain de l'école a été agrandie. Ainsi, désormais, l'école cultive des pommes de terre, des carottes, des betteraves et des choux. La récolte de l'an passé a été suffisante pour assurer les repas servis lors de la période hivernale. En fait, il y a même eu un excédent de fruits et de légumes, et cet excédent a été donné aux élèves de la maternelle pour l'été.
"Nous avons également créé une serre pour y faire pousser des tomates, des concombres et des poivrons", se réjouit Svetlana. "Nous plantons les jeunes plants dans des bacs de terre en plein air. Ainsi, les enfants qui viennent pour les camps d'été en juillet et en août consomment les concombres que nous avons produits".
Les jeunes plants sont très appréciés des gens du village. Certains ont même voulu les acheter. Le directeur de l’établissement a eu l’idée d’un autre projet d'entreprise sociale : augmenter la production des plants pour que les enfants puissent gagner de l'argent en les vendant. Svetlana l'a annoncé avec enthousiasme :
"Il y a des ovaires de pommes dans le jardin des pommiers, donc, cette année, nous consommerons nos propres pommes. Mais seulement après le contrôle du service sanitaire et épidémiologique. Nous avons aussi des framboisiers et des groseilliers, mais nous n'avons pas de congélateur pour les conserver. Je pense que nous allons bientôt nous pencher sur ce problème".
Bientôt, l'école aura également son allée de noyers. En fait, les noyers ont déjà commencé à pousser. L'école espère que dans cinq ans, les enfants pourront manger des noix.
Seule une partie du terrain a été allouée à la production, car l’école a réservé les bacs de terre dédiés à l’apprentissage pour les cours de pratique et de biologie. Les élèves de l'école primaire apprennent à faire pousser des oignons, tandis que les autres cultivent du sarrasin et des plantes qui aident à lutter contre les parasites.
Le Laboratoire de nutrition saine "ShkolnikAM" a été créé dans le cadre du projet "Belmed" de l’ONU, avec le soutien de l'UE et en partenariat avec le ministère de la santé du Bélarus et le département de l'éducation, des sports et du tourisme du comité exécutif du district de Svietlahorsk, dans la région de Homiel.
Écrit par Alexandra Savinich du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Cet article a été publié à l’origine sur le site web de l’ONU au Bélarus le 29 août 2020. Pour en savoir plus sur l’action menée par l’équipe de l’ONU dans le pays, consultez le site https://belarus.un.org/.