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Le Centre d'évaluation des coordonnateurs résidents

Photo : © MONUSCO/Kevin Jordan
Le Centre d'évaluation des coordonnateurs résidents

Le Centre d'évaluation des coordonnateurs résidents est le mécanisme d'évaluation qui permet aux candidat·e·s d’être inclus·es dans le Pool des coordonnateurs résidents. L’inclusion dans le Pool des coordonnateurs résidents est une condition préalable à tout acte de candidature à un poste de coordonnateur·trice résident·e.

Les épreuves du Centre d'évaluation des coordonnateurs résidents visent à évaluer les compétences des candidat·e·s sur la base des critères énoncés dans le document intitulé Qualités de direction du·de la Coordonnateur·trice résident·e, à travers des exercices de simulation reproduisant les situations auxquelles les coordonnateur·trice·s résident·e·s et les coordonnateur·trice·s résident·e·s/coordonnateur·trice·s humanitaires peuvent être confronté·e·s.

Il faut avoir intégré le Pool des coordonnateurs résidents pour pouvoir postuler à un poste de coordonnateur·trice résident·e.

Qui peut postuler pour une inclusion dans le Pool des coordonnateurs résidents ?

Les candidat·e·s qui souhaitent intégrer le Pool des coordonnateurs résidents doivent remplir les conditions d'éligibilité suivantes :

  • Être titulaire d’un master - ou d’un diplôme de troisième cycle équivalent - en études du développement, relations internationales, sciences politiques, économie, sciences sociales, droits de l'homme, droit, ou dans un domaine étroitement lié (pour les candidat·e·s par ailleurs qualifié·e·s, un diplôme universitaire de premier niveau avec une combinaison pertinente de qualifications universitaires et d'expérience peut être accepté en lieu et place d'un diplôme universitaire de troisième cycle).
  • Avoir au moins 15 ans d'une expérience substantielle avec résultats dans des fonctions de direction au niveau international axées sur les questions relatives au développement, aux droits de l'homme, à l'État de droit, à la consolidation de la paix, ou à l’action humanitaire (dont au moins 5 années d'expérience cumulée au niveau national, de préférence dans un autre pays que le pays dont le·la candidat·e est ressortissant·e*).
  • Maîtriser la langue anglaise. 
  • Avoir obtenu, le cas échéant, la note correspondant à l’appréciation "A obtenu des résultats pleinement conformes à ceux attendus" ou une note équivalente à l’issue les deux dernières évaluations de la performance.
  • Maîtriser les compétences décrites dans le document intitulé Qualités de direction du·de la Coordonnateur·trice résident·e.
  • Être en mesure de servir pendant au moins une période d’affectation (c'est-à-dire cinq ans) avant d'atteindre l'âge réglementaire du départ à la retraite (65 ans) au moment du dépôt de la candidature.
  • Disponibilité et disposition à se déployer dans les 6 mois qui suivent le passage des épreuves du Centre d'évaluation des coordonnateurs résidents.
  • Engagement à servir dans tout pays, quel qu'il soit, à la demande du Secrétaire général.
  • La candidature ne sera pas prise en considération si le·la candidat·e s'est rendu·e coupable d'une violation du droit international des droits de l'homme, d'une violation du droit international humanitaire, d'un acte d'exploitation sexuelle, d'un abus sexuel ou d'un harcèlement sexuel, ou s'il existe des motifs raisonnables de croire qu'il·elle a été impliqué·e dans la commission de l'un de ces actes.

* Une expérience acquise au niveau du pays est définie comme une expérience de travail direct quotidien avec un gouvernement et d'autres partenaires nationaux et internationaux, in situ, et ne comprend pas les visites de terrain ni le travail effectué dans le pays d'origine du·de la candidat·e ou au siège.

Les critères souhaitables incluent :

  • Avoir acquis une expérience de représentation de haut niveau.
  • Avoir acquis de l’expérience au sein d'équipes de pays des Nations Unies/d’équipes de pays pour l'action humanitaire, ou une expérience équivalente.
  • Avoir acquis une expérience de la coordination interinstitutions, ou une expérience équivalente.
  • Avoir acquis de l’expérience dans le développement de partenariats stratégiques avec des gouvernements, des organismes intergouvernementaux, des acteurs du secteur privé et d'autres parties prenantes.
  • Avoir des connaissances pratiques dans une autre langue officielle de l’ONU.  
  • La participation à un programme de développement des qualités de direction tel que celui de la Filière de talents pour les fonctions de coordonnateur résident et coordonnateur humanitaire, le "Senior Women Talent Pipeline", ou un programme équivalent, et/ou la réussite d'un tel programme constitue un avantage.

 

Comment les candidat·e·s à une inclusion dans le Pool des coordonnateurs résidents sont-ils·elles sélectionné·e·s ?

Le Bureau de la coordination des activités de développement (BCAD) publie généralement un appel à candidatures par an.

Postuler pour une inclusion dans le Pool des coordonnateurs résidents ne nécessite pas d'obtenir l'aval d'une entité des Nations Unies. Les membres du personnel des Nations Unies et les candidat·e·s externes au système des Nations Unies peuvent postuler directement.

Une fois les candidatures reçues, elles sont examinées par le BCAD en fonction des critères d'éligibilité et des critères souhaitables.Tout au long du processus d'examen des candidatures, l'ensemble des candidat·e·s sélectionnéve·s font l'objet d'une vérification de leurs références.

 

Comment les candidat·e·s sont-ils·elles évalué·e·s ?

Les candidat·e·s sont évalué·e·s sur la base des compétences énoncées dans le document intitulé "Qualités de direction du·de la Coordonnateur·trice résident·e" à travers une série d'exercices de simulation qui les placent dans des situations auxquelles les coordonnateur·trice·s résident·e·s et les coordonnateur·trice·s résident·e·s/coordonnateur·trice·s humanitaires peuvent être confronté·e·s. Chaque exercice permet d’évaluer plusieurs des compétences énumérées ci-dessous :

Réflexion systémique

  • Analyse des environnements complexes : cherche à apprendre et à comprendre à partir d'une grande variété de sources, en reconnaissant les multiples points de vue ainsi que les partis pris et les préjugés ; est capable de dégager du sens à partir d’une grande quantité d'informations souvent incomplètes, contradictoires et changeantes ; analyse et comprend les principes organisationnels sous-jacents ainsi que les modèles, les relations, les liens, les interactions et les interdépendances entre les diverses composantes de l’environnement ; détecte et interprète les signaux précoces, les tendances émergentes et les risques multidimensionnels ; comprend la dynamique du pouvoir (politique, sexospécifique, économique et social) dans un environnement donné, en identifiant les acteurs qui en bénéficient et ceux qui en sont désavantagés ; réexamine en permanence les données, les hypothèses et les idées à la lumière de l'évolution de la situation. 
  • Identifier les moyens à mettre en œuvre pour produire un impact dans des environnements complexes : se positionne et positionne l'Organisation de façon stratégique afin d'apporter la plus grande valeur ajoutée au travail réalisé ; apporte une vision et développe des stratégies visant à traduire les politiques en actions et à produire un impact dans des environnements multidisciplinaires et politiquement complexes ; identifie les interlocuteurs à approcher et les moyens à mettre en œuvre pour produire le plus grand impact possible ; s’appuie sur les parties prenantes au sein et en dehors de l'Organisation en adaptant les modalités de collaboration en fonction des acteurs (par ex. plaidoyer discret ou public, influence, persuasion) pour produire un maximum d’impact ; navigue dans des environnements politiques sensibles en faisant preuve d’un sens politique et en comprenant les interdépendances complexes entre les problématiques politiques et les acteurs politiques sans transiger sur les valeurs et les principes de l'ONU ; évalue en permanence l'environnement externe pour identifier les possibilités d’engager des changements et de produire un impact transformationnel. 

Co-création 

  • Instaurer des relations de confiance : établit facilement des contacts avec un éventail large et diversifié de parties prenantes, au-delà des frontières organisationnelles, sectorielles, politiques, de genre, générationnelles, culturelles, socio-économiques et autres ; traite tous les membres du personnel et tous les interlocuteurs avec respect et dignité ; collabore continuellement et de manière proactive avec toutes les parties prenantes, y compris celles qui sont marginalisées, celles qui ne s'expriment pas, celles qui se montrent critiques ou contestataires, afin de comprendre leurs valeurs, leurs intérêts, leurs besoins, leurs priorités et leurs préoccupations ; instaure un climat d'empathie et de sécurité psychologique dans lequel les collègues et les parties prenantes peuvent soulever des questions sans crainte ; traite les parties prenantes de manière équitable, impartiale et transparente ; fait preuve de cohérence et de fiabilité en honorant les engagements pris. 
  • Faciliter le travail conjoint : collabore avec les parties prenantes afin qu’elles travaillent conjointement à l’élaboration d’une vision et d'une orientation communes ; cultive les relations de coopération avec les parties prenantes en suscitant et en entretenant leur enthousiasme pour la vision et les objectifs partagés ; explique de manière convaincante pourquoi l’obtention de résultats collectifs est importante et comment elle peut aider les parties prenantes à atteindre leurs propres objectifs ; cherche continuellement et de manière proactive à connaître l’opinion et le point de vue de toutes les parties prenantes en écoutant attentivement et avec curiosité un large éventail de points de vue, sans porter de jugement ; facilite les processus de groupe inclusifs visant à analyser les problèmes de manière conjointe et à co-créer des solutions ; facilite le rapprochement des positions entre les différentes parties prenantes en répercutant leurs intérêts et leurs préoccupations, en résolvant les conflits qui peuvent les opposer et en les aidant à prendre des décisions communes.

S'attacher principalement à produire un impact

  • Obtenir des résultats :

    Crée et favorise une dynamique autour de l'obtention de résultats en incitant les autres à atteindre et à dépasser les objectifs et les attentes ; rend compte des résultats qu’il·elle obtient et demande aux autres de rendre compte des leurs ; cherche activement à améliorer l'efficience et l'efficacité, à réduire les chevauchements et/ou à produire un meilleur retour sur investissement tout en soutenant et en défendant les droits de l'homme et toutes les autres valeurs et principes promus par l'ONU ; prend des décisions rapidement sur la base d'informations changeantes et incomplètes, même dans les situations à haut risque, en tenant dûment compte des conditions nécessaires pour assurer la sûreté et la sécurité du personnel de l'ONU ; en cas de changement de circonstances ou d’obstacle, réajuste rapidement les priorités et les plans et/ou trouve des moyens innovants pour parvenir à obtenir les résultats prévus ; trouve un équilibre entre les actions ayant un impact à court terme ("victoires rapides") et les stratégies visant à créer une transformation systémique à long terme ("changements de jeu") ; organise la réalisation systématique d’un suivi, de l’établissement de rapports et de la communication des résultats et des enseignements tirés aux parties prenantes et aux partenaires, afin de donner de la visibilité aux progrès réalisés, d'identifier les défis et les obstacles et d'ajuster les stratégies en conséquence ; donne aux individus et aux équipes les moyens d'obtenir des résultats par un travail de collaboration, un retour d'information constant et un effort d’auto-réflexion en leur demandant de rendre des comptes sur les résultats qu’ils ont produits et en remédiant aux mauvais résultats.

Conduire des changements transformationnels

  • Stimuler les démarches d'innovation : remet en question les hypothèses, pense de manière innovante et bouscule les modes de pensée et d'action habituels par un travail de réflexion critique, de reformulation et de changement de contexte ; promeut et favorise la poursuite d’un travail permanent d’expérimentation, de mise en œuvre de projets pilotes et de prototypes, ainsi que l'investissement dans des processus d’innovation inclusive ; suscite la prise de conscience et l'enthousiasme pour les idées novatrices et originales des autres en appuyant ces idées depuis leur formulation jusqu’à leur mise en œuvre, et en célébrant et récompensant les réussites ; crée et rend possibles des occasions d’innover en lançant des défis d’envergure et en encourageant les idées visionnaires ; promeut une prise de conscience saine des risques inhérents à l'innovation et encourage les processus d'apprentissage par l'échec ; utilise des données en temps réel pour identifier des solutions nouvelles qui répondent aux défis en constante évolution qui se présentent.
  • Conduire le changement : promeut la mise en place de dispositifs de prévoyance et d'alerte précoce sur les risques stratégiques afin d'anticiper et de gérer le changement de manière proactive ; élabore une stratégie du changement en faisant le lien entre le changement recherché au niveau du pays et celui qui se produit à d'autres niveaux de l'Organisation ; communique sur la stratégie du changement de manière convaincante en faisant part, le cas échéant, de ses idées personnelles, de ses échecs et des enseignements qu’il·elle en a été tirés; encourage au changement de manière continue et cohérente en montrant des exemples des comportements souhaités, en offrant des incitations à adopter ces comportements et en célébrant les progrès accomplis ; suscite l'engagement en faveur du changement en créant un "environnement de l'écoute" qui permet de comprendre et de traiter les menaces perçues par les parties prenantes, les craintes qu’elles suscitent et les résistances au changement qui en découlent ; favorise l’émergence d’un climat d'amélioration et de changement permanents, tant au niveau des individus que des processus opérationnels, grâce à un travail d’écoute, d’apprentissage et d’adaptation systématiques.

Que se passe-t-il à l’issue des épreuves du Centre d'évaluation des coordonnateurs résidents ?

Les candidat·e·s qui réussissent les épreuves du Centre d'évaluation des coordonnateurs résidents sont inclus·es dans le Pool des coordonnateurs résidents et peuvent postuler à des postes vacants de coordonnateur·trice résident·e ou de coordonnateur·trice résident·e/coordonnateur·trice humanitaire.

 

Consultez la FAQ relative au thème Devenir coordonnateur·trice résident·e.