Le monde a besoin d’action, affirme le chef de l’ONU avant la semaine de haut niveau

Le Secrétaire général de l’ONU a adressé mercredi un message clair aux dirigeants du monde qui seront à New York la semaine prochaine : « Ce n’est pas l'heure auxs effets d'annonce ou aux manoeuvres ». « L'action est ce dont le monde a besoin », a-t-il dit.
Le chef de l'ONU s'exprimait lors d'une conférence de presse au sujet du rassemblement de 193 États membres au siège de l'ONU à partir du 18 septembre. Selon lui, cette semaine de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies est un « moment unique en son genre » pour à la fois évaluer l'état des affaires mondiales mais aussi « agir » pour le bien commun.
« L’heure n’est pas à l’indifférence ou à l’indécision », a déclaré António Guterres aux journalistes au siège de l’ONU. « C'est le moment de se rassembler pour trouver des solutions réelles et pratiques ».
« Des compromis pour un avenir meilleur »
« Il est temps de faire des compromis pour un avenir meilleur. La politique est un compromis. La diplomatie est un compromis. Un leadership efficace est un compromis », a-t-il ajouté.
Il a commencé son discours en revenant sur les milliers de morts au Maroc et en Libye ces derniers jours.
« Les Nations Unies se mobilisent pour soutenir les efforts de secours. Nous travaillerons de toutes les manières possibles avec nos partenaires pour aider à apporter une aide d’urgence à ceux qui en ont désespérément besoin », a souligné le Secrétaire général.
Fraîchement sorti de sommets internationaux clés à Nairobi, Jakarta et New Delhi, et alors qu'il doit se rendre à La Havane jeudi pour rencontrer les dirigeants du groupe G77 et de la Chine, il a déclaré que la 78e session de l'Assemblée générale se réunissait pour des rencontres de haut niveau dans un contexte d'énormes défis.
Il a cité l’intensification de l’urgence climatique, les nouveaux conflits, le coût de la vie et la montée des inégalités.
Sortir de ce chaos
« Les gens se tournent vers leurs dirigeants pour trouver une issue à ce chaos. Pourtant, face à tout cela et bien plus encore, les divisions géopolitiques sapent notre capacité de réponse », a estimé M. Guterres.
« Un monde multipolaire est en train d’émerger. La multipolarité peut être un facteur d’équilibre, mais elle peut aussi conduire à une escalade des tensions, à une fragmentation et pire encore », a-t-il ajouté.
Pour cimenter ce nouvel ordre mondial complexe, il faut des institutions fortes et réformées, fondées sur la Charte des Nations Unies et le droit international.
« Je sais que la réforme est fondamentalement une question de pouvoir – et il existe de nombreux intérêts et programmes concurrents dans notre monde de plus en plus multipolaire », a-t-il poursuivi.
Cet article a initialement été publié sur le site de l'ONU Info.