Les hauts responsables de l’ONU s'engagent, par la mobilisation de 5 milliards de dollars, à redoubler d’efforts pour sauver des vies, préserver les moyens de subsistance des populations et aider les pays à mieux se relever de la COVID-19
New York, le 5 novembre 2020 – Le Groupe des Nations Unies pour le développement durable (UNSDG, en anglais) s’est réuni virtuellement aujourd'hui pour dresser un bilan préliminaire des actions menées conjointement pour aider 162 pays et territoires à surmonter la pandémie de COVID-19 et à mieux s’en relever. Les échanges ont porté sur les résultats obtenus et sur les difficultés restant à surmonter dans le cadre de ces actions communes. Les membres du Groupe, représentés par les dirigeants des différentes entités de l’ONU chargées des questions de développement durable, ont discuté principalement de la riposte socio-économique à organiser face à la COVID-19. À ce jour, les équipes de l’ONU ont réaffecté environ 3 milliards de dollars sur les fonds existants, tout en mobilisant près de 2 milliards de dollars supplémentaires pour appuyer les efforts nationaux et locaux déployés en réponse aux effets immédiats de la pandémie.
Pour le seul dernier trimestre, les équipes de l’ONU ont aidé les autorités des pays à mettre en œuvre des programmes de nutrition pour près de 5 millions de personnes, à fournir des services de santé maternelle à 7 millions de femmes et à poursuivre la réalisation de près de 6 millions de vaccinations. Les résultats de ces interventions sont communiqués via un portail de données en ligne sur la COVID-19 accessible au public. Les hauts responsables de l’ONU se sont engagés à aller plus loin, notamment pour renforcer la collecte de données auprès des autorités nationales et locales, compte tenu de l’importance de ces données pour une réponse adaptée aux besoins des plus démunis. Les actions menées par les équipes ont été guidées et renforcées par les différentes notes de synthèse du Secrétaire général de l’ONU sur la COVID-19, ainsi que par des initiatives clés de portée mondiale lancées par ce dernier pour répondre à l’impact de la crise. Le Secrétaire général a lancé deux appels dans ce cadre : l’un portant sur le financement de la réponse à la COVID-19 et l’autre sur la paix dans les foyers et l’impératif de parvenir à un cessez-le-feu mondial.
"Pour la première fois, nous reconnaissons tous que nous sommes face à un cas d’urgence de portée mondiale pour le développement. Les gouvernements, les communautés et les citoyens se sont mobilisés en conséquence et nos équipes de l'ONU ont elles aussi intensifié leurs efforts en travaillant ensemble, dès le début de la pandémie, pour répondre aux besoins sanitaires, humanitaires et socio-économiques. À bien des égards, cette mobilisation est l’expression d’une solidarité mondiale et traduit une volonté commune de venir en aide aux plus vulnérables. Nous devons néanmoins faire beaucoup plus et nous devons le faire encore plus rapidement", a déclaré Amina J. Mohammed, Vice-Secrétaire générale de l’ONU et Présidente du Groupe des Nations Unies pour le développement durable.
Dès le début de la pandémie, les équipes de l’ONU ont déployé le Cadre des Nations Unies pour la réponse socio-économique immédiate à la COVID-19. Ce cadre appelle à protéger les emplois, les entreprises et les moyens de subsistance des populations afin de remettre en mouvement les sociétés et les économies le plus rapidement possible, de sorte qu’elles se relèvent mieux de la crise et s’engagent sur la voie d’un développement plus durable, enraciné dans le principe de l’égalité des genres et plus neutre en carbone, c’est-à-dire sur la voie d’une normalité plus viable que "la normalité d’avant".
Le travail engagé par l’ONU s’est intensifié grâce au Fonds du Secrétaire général des Nations Unies pour l’action face à la COVID-19 et pour le relèvement, lancé début avril pour catalyser les actions communes des équipes de pays des Nations Unies. Dans près de 50 pays, des programmes visant à répondre aux besoins sanitaires, protéger les populations et aider les économies à se relever ont été financés par ce Fonds. Les interventions ainsi mises en œuvre ont permis d’approvisionner les pays en fournitures essentielles, de construire des infrastructures et d’assurer des services de santé et des services de base au bénéfice des personnes durement touchées par la pandémie. Certaines de ces interventions ont permis de créer des emplois et des opportunités de reconversion pour les travailleurs grâce à la production locale d'équipements de protection individuelle. En Guinée, l’action de l’ONU a ainsi permis de financer le recrutement de 500 artisans locaux, lesquels ont produit 62.815 masques. Une autre initiative a permis d’octroyer un financement à six PME, qui ont pu produire 150.000 masques réutilisables. En Gambie, les équipes de l’ONU ont fourni 60 conteneurs et 60 lits d'hôpital, tandis qu'au Belize, l’ONU a appuyé la construction de deux nouvelles structures - aujourd’hui achevées à 80% - destinées à accueillir des personnes en quarantaine.
Les hauts responsables de l’ONU ont alerté sur un déficit de financement considérable qui pourrait compromettre l’efficacité du déploiement des plans de réponse socio-économiques dans les pays. La capacité des pays à "mieux se relever" de la COVID-19 dépendra en outre, dans une large mesure, de la mise au point d'un vaccin et de la capacité de ces pays à organiser la pleine reprise des activités économiques sur leur territoire.
Les principaux dirigeants de l’ONU ont par ailleurs fait le point sur les réformes désormais bien engagées du système des Nations Unies pour le développement et discuté des ajustements à apporter aux modalités de fonctionnement des entités membres du Groupe. Il s’agit en effet de faire en sorte que ces dernières continuent à renforcer collectivement le pilotage stratégique des activités et l’appui aux interventions mises en œuvre par les équipes en vue d’aider les pays à se relever de la COVID-19 et à accélérer la réalisation des ODD.
Note aux rédacteurs
Portail de données sur la COVID-19 - Parmi les résultats préliminaires communiqués via le portail de données sur la COVID-19 dédié au suivi des actions mises en place dans le cadre de la réponse socio-économique des Nations Unies à la pandémie figurent les données suivantes :
- Plus de 4,5 millions de personnes ont eu accès à des services essentiels d’approvisionnement en eau et d’assainissement. L’aide apportée dans ce cadre a concerné 450.000 personnes handicapées et 300.000 migrants, réfugiés, apatrides ou personnes déplacées à l'intérieur de leur pays. La ventilation des données reste un élément essentiel si nous voulons concrétiser notre engagement à ne pas faire de laissés-pour-compte.
- Au cours du dernier trimestre, l’ONU a apporté une aide à plus de 77.000 travailleurs du secteur structuré de l'économie, 30.000 travailleurs de l’économie informelle et 40.000 entreprises (dont 33.000 microentreprises et petites ou moyennes entreprises).
- Les données montrent que les équipes de pays des Nations Unies collaborent avec un ensemble très divers de parties prenantes. À titre d’exemple, elles ont apporté leur appui à plus de 600 organisations d'employeurs et associations professionnelles et plus de 250 syndicats d’employés. De même, elles ont facilité la tenue de plus de 300 concertations nationales et plus de 700 concertations infranationales.
- 127 équipes de l’ONU ont indiqué avoir réaffecté une partie de leurs fonds à des mesures de soutien aux autorités nationales et locales dans le cadre de la lutte contre la pandémie. À ce jour, environ 30 millions de dollars par équipe ont été réaffectés à cette fin, ce qui représente au total près de 3 milliards de dollars sur le cycle de programmation actuel des équipes de pays des Nations Unies.
À propos du Groupe des Nations Unies pour le développement durable - Le Groupe des Nations Unies pour le développement durable (United Nations Sustainable Development Group, en anglais) est un forum de haut niveau qui facilite les processus conjoints d’élaboration des politiques et de prise de décisions. Il assure un service d’orientation, d’appui, de suivi et de supervision de la coordination des opérations de développement de l’ONU dans 162 pays et territoires. Le Groupe des Nations Unies pour le développement durable se réunit deux fois par an sous la présidence de la Vice-secrétaire générale Mme Amina J. Mohammed, qui préside le Groupe au nom du Secrétaire général de l’ONU. L'Administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), M. Achim Steiner, occupe la fonction de Vice-président du Groupe. La liste complète des entités membres du Groupe est disponible ici.