Volontaires des Nations Unies en Europe et en Asie centrale : la passion de travailler au service des communautés

Chaque année, dans le monde, des milliers de volontaires issus d'horizons professionnels extrêmement divers rejoignent les missions menées par différents organismes de l’ONU pour travailler sur le terrain. L’ensemble des missions confiées aux volontaires qui travaillent pour servir 150 pays et territoires sont coordonnées par une entité appelée le Programme des Volontaires des Nations Unies, ou Programme VNU.
Chaque VNU est différent, mais toutes et tous ont un quelque chose en commun : le désir de changer les choses dans la vie des gens.
En Europe et en Asie centrale, les VNU se voient confier des missions très diverses dans des domaines très nombreux allant de la lutte antidrogue à la lutte contre l'exclusion sociale.
Nous nous sommes entretenus avec trois VNU de la région pour savoir pourquoi ils/elles ont choisi de servir sur le terrain plutôt que de travailler confortablement dans un bureau.
Bélarus - Ouvrir le chemin d’un avenir inclusif
"L'inclusion, c’est notre avenir", estime Aliaksandr "Sasha" Audzevich, un ancien VNU du PNUD, à Minsk, spécialisé dans les questions d'inclusion. À l'âge de 26 ans, Sasha a eu un accident de moto et a perdu l'usage de ses deux jambes.
Beaucoup de personnes handicapées sont invisibles dans la société. Comme le rappelle Sasha, au Bélarus, seuls 20 % des personnes handicapées ont un emploi. "Je suis moi-même originaire d'une petite ville et, avant mon accident, je n'avais vu des personnes en fauteuil roulant qu'à la télévision", raconte-t-il.
Pour changer les choses, Sasha s’est engagé dans la lutte contre les obstacles, tant physiques que culturels, à l'inclusion. Parmi ses projets les plus récents figure "Inclusive Barista", un projet qui a déjà permis de former 12 personnes souffrant de handicaps visibles ou invisibles au métier de barista et qui a aidé à les faire embaucher comme baristas. Sasha est également à l'origine de la mini-série YouTube intitulée "Who else if not us" (en français : "Qui d’autre sinon nous"), qui évoque les différents problèmes que peuvent rencontrer les personnes handicapées et qui montre comment ces personnes résolvent les difficultés du quotidien, comme par exemple celles liées à la recherche d’un emploi ou au fait d’aller dîner au restaurant.
Sasha a terminé sa mission d'une année auprès du PNUD. Il est maintenant désireux d'en apprendre davantage sur les personnes qui vivent avec un handicap. En 2016, il a voyagé sur son vélo à mains depuis le Bélarus jusqu’au Portugal et il prévoit maintenant de faire le tour du monde et de "sensibiliser les gens à la question du handicap dans le monde entier", en donnant à toutes celles et à tous ceux qui sont laissé(e)s pour compte l'espoir qu’ils/elles seront davantage pris en compte par la société à l’avenir.
Lisez la version intégrale de l'histoire de Sasha, qui a été publiée à l’origine sur le site Internet du programme VNU.
Ukraine - Apprendre aux enfants à explorer des solutions pour la consolidation de la paix et le relèvement

Depuis l’année 2018, l'initiative Myropolis (en français : "Ville de la paix") sert de plateforme pour les jeunes de Donetsk et de Luhansk. Les jeunes de la région peuvent se réunir et explorer les moyens qui permettent de consolider la paix et de contribuer aux processus de relèvement.
Olga Tsuprykova a travaillé comme VNU pour le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP). L’une de ses premières missions a été de coordonner l’édition 2020 de Myropolis, qui devait se tenir en pleine pandémie de COVID.
"Pour moi, cette mission a été spéciale parce que je suis originaire de la région de Donetsk. Je me suis sentie très chanceuse de pouvoir contribuer aux processus de consolidation de la paix dans mon Ukraine natale", explique-t-elle.
Grâce à l’appui fourni par Olga et à son travail d’accompagnement, l’édition 2020 de Myropolis s'est déroulée dans une école de village de la région de Luhansk et a réuni 30 enfants de la région. "Je suis amoureuse de mes projets", confie Olga. "Aider les jeunes qui vivent dans des régions éloignées et touchées par ces problèmes à déployer leur potentiel est quelque chose de spécial."
Lisez la version intégrale de l'histoire d'Olga, qui a été publiée à l’origine sur le site Internet du programme VNU.
Tadjikistan - Venir en aide aux réfugiés dans le contexte de la crise de la COVID

"Dans une période aussi difficile pour mon pays que la période actuelle, j’ai sincèrement envie de me rendre utile et d’aider les plus vulnérables, en l’occurrence les réfugiés, qui rencontrent de très grosses difficultés à cause de la crise provoquée par l'épidémie de COVID-19", explique Ruhafzo Nekushoeva, une auxiliaire de protection volontaire de l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) au Tadjikistan.
Au début de l'épidémie, Ruhafzo a aidé ses collègues de l'OMS et de l'UNICEF à préparer des campagnes et à diffuser des supports de communication multilingues, y compris en dari, sur les mesures de prévention à respecter et les restrictions mises en place.
"Je travaillais au sein d’une équipe polyvalente solide. Avec l'apparition du virus, notre travail s'est intensifié", relate Ruhafzo. Plus tard, en dépit de la mise en place du confinement et du télétravail, Ruhafzo a continué à compiler des rapports sur le profil des personnes réfugiées, à traduire des lettres officielles et à apporter une aide directe aux réfugiés.
"Pour moi, être Volontaire des Nations Unies, c'est avoir l'opportunité d'inciter à changer les choses et à faire des progrès sans attendre, à un moment où le changement est plus indispensable que jamais", estime Ruhafzo.
Lisez la version intégrale de l'histoire de Ruhafzo, qui a été publiée à l’origine sur le site Internet du programme VNU.
Cet article est inspiré d’entretiens et des documents publiés à l’origine par des Volontaires des Nations Unies en Europe et en Asie centrale, que nous remercions tout particulièrement. Adaptation réalisée avec l’appui éditorial de Maria Podkopaeva, du Bureau de la coordination des activités de développement (BCAD). Traduction française réalisée par le BCAD. Suivez le travail et les actualités de nos équipes de pays au Bélarus, en Ukraine et au Tadjikistan.