Nouvelles du terrain #48 : Les équipes de l'ONU s'attaquent au variant émergent Omicron et à d'autres problèmes
Les équipes de pays de l’ONU intensifient leurs efforts à travers le monde pour lutter contre la COVID-19 et son dernier variant, Omicron. Elles aident également les pays à faire face à des problèmes multidimensionnels tels que la hausse de la violence de genre ou les troubles politiques.
Aujourd'hui, nous mettons en lumière les dernières interventions coordonnées en date de nos équipes dans ces domaines.
COVID-19, mécanisme COVAX et variant OMICRON
Botswana (COVID-19, mécanisme COVAX et variant OMICRON)
6 décembre - Avec 19 cas du variant Omicron détectés au Botswana, l'équipe de l’ONU, sous la direction du Coordonnateur résident Zia Choudhury, intensifie son appui à la réponse gouvernementale à la COVID-19, notamment en renforçant la capacité du pays à diagnostiquer les patients atteints du virus et à les prendre en charge par la fourniture d'équipements médicaux et de protection. L'ONU travaille également avec les autorités sanitaires sur des mesures communautaires de prévention et de lutte contre les contaminations. De son côté, l'UNICEF fournit un soutien en matière de communication sur les risques pour faire connaître les mesures sanitaires et de sécurité, notamment en vue de lutter contre les variants émergents, tout en favorisant l'accès à l'éducation et en continuant à fournir des services médicaux et nutritionnels pour protéger les enfants vulnérables. L'ONU continue en outre à aider le gouvernement à financer l'achat de vaccins anti-COVID-19 via le mécanisme COVAX, tout en soutenant la distribution équitable de doses de vaccins. Sur les 1.970.444 vaccins ati-COVID-19 livrés jusqu'à présent au Botswana, 704.970 doses sont arrivées par le biais du mécanisme COVAX, ce qui a permis au pays d'atteindre l'objectif de l'OMS qui était de vacciner 40 % de la population d'ici à décembre 2021. Au 29 novembre, 1.053.361 personnes (75,7 %) avaient reçu au moins une dose de vaccin anti-COVID-19 et 950.973 personnes (68,4 %) disposaient du schéma vaccinal complet.
Cabo Verde (mécanisme COVAX)
9 décembre - À Cabo Verde, la Coordonnatrice résidente Ana Patricia Graça nous indique que plus de 65.000 vaccins [Pfizer] donnés par le gouvernement américain via le mécanisme COVAX ont été livrés et que près de 140.000 autres sont attendus d'ici à la fin du mois. Cela permet notamment au pays de vacciner les jeunes de plus de 12 ans. L’équipe de l’ONU sur place soutient les autorités depuis le début de la pandémie par le biais de l'OMS, de l'UNICEF et du FNUAP, et en partenariat avec la Banque mondiale. Elle a fourni des tests de dépistage de la COVID-19 et du matériel de vaccination et a renforcé la formation des équipes de vaccination. Elle a également amélioré les interventions de communication sur les risques et de mobilisation de la population. L'OMS appuie actuellement le travail des laboratoires pour leur permettre de renforcer leur capacité à réaliser des séquençages génomiques d'ici au mois prochain, ce qui aidera le pays à détecter rapidement les nouveaux variants comme Omicron. Avec l’appui de l'équipe de l’ONU et d'autres partenaires de développement, Cabo Verde a déjà pu faire bénéficier 65 % de sa population adulte âgée de 18 ans et plus d’un schéma vaccinal complet.
Amérique latine et Caraïbes (mécanisme COVAX)
9 décembre - Les équipes de l’ONU en Amérique latine et dans les Caraïbes ont confirmé l'arrivée de nouveaux lots de vaccins rendus disponibles grâce au mécanisme COVAX. Plus de 1,3 million de doses [Sinovac] sont arrivées en Équateur, complétant ainsi l'allocation totale de vaccins prévue pour ce pays cette année dans le cadre du mécanisme COVAX, avec plus de 3,2 millions de doses. Au Guyana, les États-Unis ont fait don de plus de 42.000 doses [Pfizer] via le mécanisme COVAX. Cela porte le nombre total de vaccins reçus par les autorités via le mécanisme COVAX à plus de 180.000 et permet désormais l'utilisation, en urgence, des vaccins pour les enfants âgés de 12 à 18 ans. Nos collègues de l'OPS nous indiquent par ailleurs que plus de 72 millions de doses ont été livrées jusqu'à présent à 33 pays d'Amérique latine et des Caraïbes.
10 décembre - L’équipe de l’ONU en Jamaïque confirme que le pays a reçu près de 100.000 doses de vaccins [Pfizer] par le biais du mécanisme COVAX, ce qui permet de poursuivre la campagne de vaccination en cours dans le pays. À ce jour, le pays a reçu plus d'un million de vaccins par le seul biais du mécanisme COVAX. L’équipe de l’ONU, sous la direction du Coordonnateur résident Garry Conille, travaille en outre avec les autorités et d'autres partenaires en vue d’accroître le niveau de confiance de la population vis-à-vis de la vaccination et d’augmenter le nombre de doses administrées par le biais de campagnes et de messages fondés sur des données scientifiques. L'OPS a recommandé aux pays de renforcer l’administration d’un schéma vaccinal complet aux populations contre la COVID-19 tout en maintenant les mesures de santé publique qui limitent la transmission du virus, quel que soit le variant concerné. Pour la seule semaine dernière, plus de 780.000 nouvelles contaminations à la COVID-19 et 11.000 décès liés au virus ont été signalés dans la région, mais seulement 55 % des populations d'Amérique latine et des Caraïbes disposent d’un schéma vaccinal complet. Dans certains pays, dont le Guatemala, Haïti, la Jamaïque et Saint-Vincent-et-les-Grenadines, la couverture reste beaucoup plus faible.
15 décembre - Au Nicaragua, 134.400 doses du vaccin AstraZeneca contre la COVID-19 sont arrivées par le biais du mécanisme COVAX pour renforcer les campagnes de vaccination en cours. À ce jour, le pays a reçu plus de 3 millions de doses des vaccins AstraZeneca, Pfizer et Sinopharm par le biais du mécanisme COVAX. Au Venezuela, un troisième lot de vaccins anti-COVID-19, composé de 2.587.200 doses du vaccin Sinopharm est également arrivé par le biais du mécanisme COVAX. À ce jour, 5.875.200 des 12.068.000 doses demandées par le pays au mécanisme COVAX ont été reçues. Dans le pays, l'OPS/OMS continue de soutenir les autorités sanitaires nationales dans leur lutte contre la COVID-19, en assurant la surveillance épidémiologique, la formation des personnels de santé et le renforcement de la capacité de prise en charge des patients et des moyens dont disposent les laboratoires.
Malawi (COVID-19, mécanisme COVAX et variant Omicron)
3 décembre - Avec l'émergence du variant Omicron du virus de la COVID-19, l'équipe de l’ONU au Malawi intensifie son appui à la surveillance et au respect des mesures de prévention. Bien que le variant Omicron n'ait pas été confirmé dans le pays à ce jour, l'UNICEF offre une formation au séquençage génomique de la COVID-19 aux scientifiques de laboratoire afin de leur permettre d'identifier des variants de la COVID-19 et travaille par ailleurs avec l'OMS et le gouvernement pour aider au dépistage de cas parmi les voyageurs. L'UNICEF a également distribué 10 concentrateurs d'oxygène, quatre moniteurs d'oxygène et quatre équipements respiratoires aux hôpitaux, et fournira 100 concentrateurs d'oxygène supplémentaires ce mois-ci pour aider les hôpitaux à prendre en charge les patients atteints de la COVID-19, en fournissant dans le même temps des tentes à 40 écoles du Malawi pour leur permettre de faire classe à 20.000 élèves. Conformément au plan de relèvement socio-économique prévu pour le Malawi et récemment approuvé ("Socio-Economic Recovery Plan", en anglais, ou SERP), le PAM continue de verser des indemnités d'assurance à plus de 65.000 agriculteurs pour les aider à rebondir après les mauvaises récoltes de la dernière saison. Le Malawi a reçu 2,6 millions de doses de vaccins anti-COVID-19 via le mécanisme COVAX, et 1,4 million de ces doses ont été administrées.
Mozambique (COVID-19)
2 décembre - Au Mozambique, en date du 2 décembre, les autorités ont confirmé deux cas suspects du variant Omicron de la COVID-19. L’équipe de l’ONU, sous la direction de la Coordonnatrice résidente Myrta Kaulard, renforce son appui au pays sur les fronts sanitaire et socio-économique en travaillant avec les autorités nationales, le secteur privé et les organisations de la société civile. Suivant les recommandations de l'OMS, le Mozambique met en œuvre des actions spécifiques en réponse à l'émergence du variant Omicron dans la région. Pour faire face aux impacts plus larges de la pandémie, 13 % des fonds du programme de l'équipe des Nations Unies pour le développement durable ont été réorientés pour appuyer la lutte contre la COVID-19. Près de 3 millions de personnes ont bénéficié d'une protection sociale et de services de base, notamment d'une aide alimentaire, d'une protection pour leur sécurité nutritionnelle, d’un approvisionnement en eau et en produits d’assainissement, de programmes de transfert d’agent en urgence et d'un soutien psychosocial. Grâce au mécanisme COVAX, le Mozambique a reçu plus de 5 millions de doses de vaccins. Cela représente plus de 40 % du total des doses allouées au pays, soit plus 40% de plus de 12 millions de doses. L'OMS et l'UNICEF jouent un rôle clé dans les campagnes de vaccination en cours dans le pays.
Zambie (COVID-19)
15 décembre - Alors que la Zambie continue d'enregistrer de nouveaux cas du variant Omicron dans le cadre d'une quatrième vague de contaminations, l'équipe de l’ONU, sous la direction de la Coordonnatrice résidente Coumba Mar Gadio, continue de s'attaquer aux multiples impacts de la COVID-19. Elle travaille avec le gouvernement pour renforcer le système de recherche de cas contacts, la sécurité sanitaire aux frontières et les capacités de laboratoire et d'approvisionnement. L'OMS a fourni un appui pour le renforcement des capacités de séquençage génomique, ce qui a permis de détecter le variant Omicron dans le pays. L’appui de l’ONU inclut également l'intensification de la campagne de vaccination en cours contre la COVID-19 : plus de 3,7 millions de doses de vaccins anti-COVID-19 ont été livrées à la Zambie dans le cadre du mécanisme COVAX. Dans le cadre d’une récente mission de renfort, l'OMS et l'UNICEF se sont penchés sur le soutien à apporter à la stratégie nationale de renforcement du déploiement des vaccins. L'équipe de l’ONU travaille parallèlement sur le volet de la communication sur les risques, notamment via des campagnes radiophoniques destinées à sensibiliser la population.
Interventions en réponse à d’autres défis
Myanmar (Violence basée sur le genre)
2 décembre - Au Myanmar, le FNUAP a lancé les premières normes nationales pour la régulation des lignes de soutien téléphonique destinées, dans tout le pays, à offrir une aide aux personnes victimes de la violence de genre, dans le cadre de la campagne des 16 jours dédiée à la mobilisation contre la violence de genre. Ces normes définissent ce sur quoi les opérateurs doivent concentrer leurs efforts pour améliorer la qualité des services qu’ils offrent et réduire le recours à des pratiques qui peuvent causer involontairement un préjudice aux survivants(e)s et aux prestataires de ces services. La pandémie de COVID-19 a entraîné une hausse de l’utilisation des services à distance d’aide aux survivant(e)s. Si les prestataires de services se sont tournés vers les plateformes à distance, c’est aussi en réponse aux restrictions sanitaires imposées dans le cadre de la lutte contre la COVID-19, au moment de la prise du pouvoir par les militaires, en février. Un des opérateurs de ces lignes d'assistance téléphonique a signalé que les femmes et les filles handicapées étaient encore plus vulnérables face aux violences domestiques et sexuelles. L’effort déployé par le Myanmar sur ces questions a été soutenu par le gouvernement du Royaume-Uni.
Îles Salomon (troubles politiques)
3 décembre - Sous la direction du Coordonnateur résident Sanaka Samarasinha, l'équipe de l’ONU dans les îles Salomon se tient prête à fournir un soutien technique en nature au gouvernement pour l'évaluation des besoins et les déplacements de populations, après plus d'une semaine de troubles politiques alimentés par la pauvreté, le chômage et des rivalités entre les îles. Plus de 1.500 migrants asiatiques auraient été forcés de se déplacer en raison des violences, qui ont débuté à Honiara le 24 novembre. Quelque 56 bâtiments ont été incendiés et pillés, entraînant la perte de plus de 1.000 emplois. Le gouvernement estime qu'il faudra au moins 12 mois pour que la plupart de ces entreprises se relèvent. Sous réserve de financement, l'OIM est prête à apporter une aide directe aux personnes déplacées en leur fournissant de la nourriture, des produits non alimentaires et des abris. Elle est également prête à fournir un soutien technique en s’appuyant sur des outils tels que la Matrice de suivi des déplacements, l’aide aux Migrants dans les pays en crise, la Coordination des camps et la Gestion des camps. L'équipe de l’ONU se fait l’écho de l'inquiétude du Secrétaire général face aux troubles actuels et réitère son appel à un arrêt immédiat de la violence et à la protection des gains durement acquis dans le pays en matière de consolidation de la paix, tout en exhortant les parties à entamer un dialogue et à recourir à des moyens pacifiques pour régler les différends.














