Au Mozambique, tandis que la pandémie s’étend, les centres d’aide se préparent à affronter un pic d’actes de violence de genre
14 avril 2020
NAMPULA, Mozambique - Yara*, 18 ans, se rendait au marché tôt un matin lorsque trois hommes l'ont abordée, volée et violée. Yara a raconté ce qui lui était arrivé à sa mère et à une amie, qui l'ont immédiatement emmenée au Centre d’aide intégrée de Nampula. Après avoir reçu des soins médicaux, Yara a pu dénoncer ses agresseurs à la police et bénéficier d'un soutien psychosocial, le tout en un seul lieu.
"Nous veillons à ce que chaque patiente soit traitée... et [puisse] reprendre une vie normale", explique Berta Caminete, technicienne de santé et point de contact sur les questions relatives à la violence de genre dans ce centre bénéficiant de l’appui de l'Initiative Spotlight.
Les centres comme celui de Nampula dispensent des soins vitaux aux femmes et aux filles victimes de violences et leur permettent d'obtenir de l'aide sans avoir à raconter leur histoire plusieurs fois ni à se rendre dans plusieurs endroits. Malheureusement, la demande devrait croître de manière exponentielle dans les semaines et mois à venir, car la pandémie de COVID-19 expose encore plus de femmes à la violence.
COVID-19 et violence de genre
On estime qu'un tiers de la population de la planète est actuellement en état de confinement total ou partiel à l’heure où les gouvernements prennent des mesures pour contenir la propagation de la COVID-19. Au Mozambique, l'état d'urgence a été déclaré. L'incertitude, la pression économique et l'augmentation des niveaux de stress devraient entraîner une recrudescence des actes de violence de genre, comme cela a été le cas dans d'autres régions du monde.
Afin de s'assurer que les centres dédiés et leurs personnels sont préparés, l'Initiative Spotlight aide ses partenaires gouvernementaux à fournir des équipements de protection individuelle (EPI), des produits d'hygiène et des matériels d'informations essentiels sur la prévention de la COVID-19. Elle alerte également les autorités et la société civile sur le pic de cas attendu.
Pour en savoir plus sur les services disponibles pour aider les femmes et les filles pendant cette période critique, lisez la version complète de cet article, qui a été publiée à l'origine en anglais par l'Initiative Spotlight sur cette page. Article traduit en français par le Bureau de la coordination des activités de développement (BCAD).