Les équipes de l'ONU en Asie centrale montrent la voie en matière de gestion durable des ressources en eau

L'eau est une ressource essentielle pour le développement durable et un puissant outil de coopération.
Alors que des milliers de parties prenantes concernées par la problématique de l’eau réfléchissent, à l’occasion de la Semaine mondiale de l'eau 2022, aux moyens à mettre en œuvre pour mieux gérer les ressources en eau et résoudre certains des plus grands défis que l'humanité ait à relever, nous avons souhaité faire le point sur l’action menée par les équipes de l'ONU en Asie centrale pour faire avancer la mise en œuvre de l'ODD 6 relatif à l’accès de tous à une eau propre et à l’assainissement.
Depuis le lancement du Programme de développement durable à l’horizon 2030 (Programme 2030), les équipes de l'ONU dans la région de l’Asie centrale travaillent en étroite collaboration avec les gouvernements des pays où elles opèrent pour contribuer à bâtir des communautés résilientes et à faire avancer la mise en œuvre de l'ODD 6, en prenant un certain nombre de mesures concrètes -dans les secteurs de la santé, de l'agriculture, de l'éducation et d’autres - afin d’améliorer l'accès des populations à l'eau potable et de renforcer la sécurité hydrique dans la région.
Tadjikistan : Le travail conjoint de l'ONU et du gouvernement améliore l'accès à l'eau et à l'assainissement
Au Tadjikistan, le renforcement des services d’accès à l'eau, à l’assainissement et à l’hygiène (services WASH) et l’amélioration de la gestion globale des ressources en eau sont au cœur du programme national de développement. Ces sujets ont également été au centre de l'attention des principaux acteurs nationaux et mondiaux concernés par ces questions cet été.
Au début du mois de juin, le Gouvernement tadjik, en partenariat avec l’ONU, a accueilli la deuxième Conférence internationale de haut niveau sur la Décennie internationale d'action "L'eau pour le développement durable" à Douchanbé, au Tadjikistan. Cet événement de haut niveau, qui a attiré des personnalités officielles et des experts du monde entier, a permis d’identifier des mesures qui permettent de promouvoir la gestion durable des ressources en eau par le renforcement de la résilience des populations face aux chocs climatiques et aux pénuries d'eau.
Les problèmes d’approvisionnement en eau posent d’importantes difficultés en Asie centrale, en particulier dans les zones rurales. Bien que la situation générale se soit améliorée au cours des dix dernières années, des déficits persistent et beaucoup de gens sont privés d’accès à l'eau potable et à des installations sanitaires.
L'approvisionnement en eau potable est bien sûr indispensable pour la boisson, mais il est également capital pour la santé publique puisqu’il permet de prévenir la propagation des maladies infectieuses, dont par exemple la COVID-19. Les résultats d'une enquête menée en 2018 par le Ministère de la Santé auprès des établissements de santé au Tadjikistan mettent en évidence des dysfonctionnements importants dans la fourniture de services WASH et soulignent la nécessité d'adopter de meilleures pratiques environnementales et sanitaires.
Cogérée par l'OMS et l'UNICEF, l'initiative WASH-FIT est l'une des principales initiatives mises en place pour remédier à ces problèmes et aider les gouvernements du monde entier à fournir des services WASH plus durables et à les intégrer dans les politiques nationales de santé.
Avec le soutien de l'OMS, les autorités du Tadjikistan ont expérimenté le programme WASH-FIT dans plusieurs établissements de santé du pays. Outre l’élaboration de directives, l'OMS a organisé plusieurs formations au niveau national sur l'amélioration des services WASH dans divers établissements de santé.
L'approvisionnement en eau, l'assainissement et l'hygiène comptent désormais parmi les principaux piliers de la Stratégie nationale de santé du Tadjikistan pour 2030, ce qui démontre l’importance croissante accordée aux services WASH dans le pays.
L'ONU a développé un partenariat solide avec le Tadjikistan autour de la promotion d'importantes priorités multilatérales en matière de lutte contre le changement climatique, d’approvisionnement en eau et de préservation des glaciers. En 2021, plus de 750.000 personnes à travers le pays avaient déjà bénéficié d'un accès renforcé à l'eau et aux services d'assainissement et d'hygiène grâce aux initiatives menées conjointement par l'ONU et le gouvernement.
Ouzbékistan : Fournir un accès à l'eau potable aux populations des zones rurales
En Ouzbékistan, les équipes de l'ONU redoublent elles aussi d’efforts pour résoudre le problème de l’insécurité hydrique et faire progresser la mise en œuvre de l'ODD 6.
Début août, dans le cadre d'un programme mené conjointement avec l’UNFPA et la FAO, le PNUD a lancé un projet visant à fournir de l'eau potable aux populations des zones rurales de la région de Khorezm. Le projet, financé par la Fondation Coca-Cola, a pour but de créer davantage de sources d'eau potable pour aider à réduire l’incidence des maladies d'origine hydrique et à améliorer le niveau d'assainissement et d'hygiène publique.

Au début de l'été, l'UNFPA et le PNUD ont lancé un autre projet conjoint visant à étendre l'accès à l'eau potable pour les habitants de Karauzyak, un district du nord-ouest de l'Ouzbékistan. Les nouveaux équipements de purification de l'eau et le système d'approvisionnement en eau long de 11 km installés dans le cadre de ce projet ont permis de fournir en eau potable plus de 1.100 habitants vivant dans les communes Madeniyat et Korymli, leur évitant ainsi d'avoir à aller chercher de l'eau dans les communes voisines.
Parallèlement à ce nouveau système d'approvisionnement, une autre station de purification d'eau a été officiellement mise en service dans la commune Ageden, dans le district voisin de Bozatau.
Kirghizistan : Intégrer le risque climatique dans la politique nationale de l'eau
Comme d'autres pays d'Asie centrale, le Kirghizistan subit les effets délétères du réchauffement climatique : fluctuations des températures, phénomènes météorologiques extrêmes, dégradation des sols et intensification des épisodes de sécheresse. Alors que, dans la région, la température augmente plus rapidement que la moyenne mondiale, la pénurie d'eau est devenue un problème de plus en plus préoccupant qui affecte de manière croissante les systèmes alimentaires, énergétiques, agricoles et environnementaux. La hausse des températures au Kirghizistan et dans le reste de la région a déjà provoqué une fonte des neiges précoce qui est responsable d’un accroissement de la demande en eau et d’une aggravation du stress hydrique.

Cet été, l’équipe de l’ONU au Kirghizistan a travaillé avec ses partenaires à renforcer la sécurité hydrique et la résilience de la population face aux effets du réchauffement climatique. En juillet, le PNUD a organisé une session de formation dans la région d'Issyk-Kul, dans l'est du Kirghizistan, sur la gestion des ressources en eau et des risques climatiques, à l’intention des représentant(e)s des principales administrations nationales et locales.
"L'objectif principal du projet est de nous permettre d’intégrer les risques climatiques dans les processus de prise de décision et les stratégies de développement aux niveaux national et régional", a déclaré Gulzhan Makhmudova, le Coordinateur du projet au sein du PNUD Kirghizistan. "Il est important de signaler que des événements similaires seront organisés en Ouzbékistan et au Tadjikistan, et que s’en suivra l’organisation d’un événement à l’échelle régionale qui permettra d’en faire la synthèse."
Pour en savoir plus sur la Semaine mondiale de l'eau, consultez le site www.worldwaterweek.org.
Pour en savoir plus sur l’action de l’ONU dans ce domaine et dans d’autres, lisez le Rapport 2022 de la Présidente du GNUDD et Vice-Secrétaire générale de l'ONU, Mme Amina J. Mohammed, sur le BCAD.














